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Dois-je faire couper la main de celui qui vole ?
J'explique le texte:
7 personnes, 6 jeunes et moi sur un banc, dialogue sur la valeur de l'homme, durant celui-ci, un malin vole la sacoche d'un des 6 et me vole mes lunettes par la même occasion.
Je m'en rends compte sur le champs alors que tous sont encore là. Je les mets au pied du mur en expliquant à chacun que je sais, que la faute sera pardonnée car je sais les erreurs que l'homme peut commettre. (surtout les erreurs de jeunesse) Evidemment la honte frappe le voleur qui a peur de dire devant les autres que c'est lui qui a pris les choses, qu'il s'est fait prendre la main dans le sac et ce dernier choisit de se taire de ridicule. (je sais parfaitement qui c'est)
Les choses se passent et je dis à chacun que les lunettes me reviendront de qui de droit. Non pas que j'ai quelque chose à faire de ces lunettes (bien qu'elles me tiennent à coeur), juste pour les principes de respect et d'honnêteté à ne pas bafouer.
Le fait est que l'erreur une fois mis en lumière, cette erreur devient faute puisque sue de suite et pointée avec précision dans la foulée.
Alors la question se pose: Dois-je faire un exemple afin que le vol ne se reproduise plus ?
Le jeune en question a un ultimatum devant lui. 3 jours. L'un de ses collègues est mon voisin de pallier qui lui signifiera ce qu'il doit faire pour éviter cela. Tout se passe bien dans les règles de l'honnêteté et du respect, je ne vole pas, je respecte tout le monde, j'exige donc dans le même temps le retour de ces valeurs.
Une fois cela su, la notion de justice se met en place. Je suis quelqu'un de juste qui sait faire la part des choses. Je ne juge en aucun cas l'homme de ses méfaits, par contre, je peux me permettre d'apprécier et de tirer des enseignements de l'acte en lui-même. C'est ainsi que je procède. Je sais que je suis dans mon droit et je sais que le voleur sait qu'il est en tort.
Le flagrant délit et la mise en évidence des faits devant le voleur sont des circonstances accablantes pour lui puisqu'il a eu l'occasion de faire amende honorable et a choisit de ne pas la faire dans l'instant. L'erreur devient donc faute par silence entretenu. Je sais les menteurs et le faux lorsque je les vois devant moi. A partir de là, pourquoi tenter de me mentir ou d'être faux ?
De plus, étant leur ainé, je me dois aussi de montrer le bon exemple afin de donner des leçons de vie qui sauront porter leurs fruits dans le futur. La question est donc: sachant que je suis dans mon droit et que je n'ai pas spécialement envie de frapper un jeune pour une paire de lunettes et ainsi attiser sa haine, la solution la plus équitable n'est-elle pas de faire un exemple avec sévérité et impartialité afin de couper court à toutes les tentatives ultérieures ?
15 réponses
- GeorgyLv 7il y a 7 ans
" Ce n'est pas à moi de juger les voleurs de chevaux, c'est l'affaire du jury. " ( Anton Tchekhov )
Ce qui signifie qu'il faut se méfier " des justices populaires " basées sur le principe du lynchage et de la loi du talion. Le principe de la protection des droits démocratiques, c'est la séparation des pouvoirs.
- ?Lv 7il y a 7 ans
si j'ai tout suivi, le voleur se trouve parmi les 6 avec lesquels tu discutais ?
Je vais dire un truc qui ne va pas dans le sens de la doxa contemporaine. C'est le délai qui fiche tout en l'air s'il n'a pas encore rendu le produit de son vol.
Si "l'exemple" est ton projet, et que tu souhaites que ça ne se reproduise pas, la dénonciation aux flics va l'auréoler auprès de ses contemporains. En fait, la fessée cul-nul lui aurait filé la honte de sa vie et il n'aurait plus osé se repointer dans son petit groupe. Mais si tu étais tout seul, c'était trop juste pour faire ça.
Pourtant, c'était "proportionnel" à la faute et sans conséquences durables pour son avenir.
Je me souviens d'une équipée à 4 ou 5 profs d'un collège , après les heures de cours. Dans un cas similaire, on avait déchaussé un jeune caid de 14 ans de sa mobylette et procédé à une telle sanction devant sa petite équipe au bas de son immeuble. Pas le truc brutal : juste une grande paluche s’ablatant 3 ou 4 fois sur les rotondités du gars qui croyait avoir accomplit l'exploit destiné à le poser devant une équipe de petits délinquants.
Sa crédibilité en a pris un coup et il s'est mis à bosser. Il a réussit sa 3ème.
Alors, tu vas me dire la violence n'est pas une solution. Tu as parfaitement raison. Celle-là était très symbolique. Elle signifiait juste que le rapport de force n'était pas où le gamin voulait le mettre. De nos jours, nous aurions un procès aux miches avec l'association de parents d’élèves et un comité de soutien à la "pôv' victime de la brutalité professorale", c'est à dire le voleur. Mais je ne suis pas certain que ce soit un progrès.
- timinetLv 7il y a 7 ans
Salomon était un juge mais aussi un éducateur .Vous vous souvenez de cette histoire ?
L'éducation ne consiste pas à faire peur en évoquant le châtiment mais à éveiller les consciences.
- MERCURELv 7il y a 7 ans
Pour en confondre UN tu les accuses TOUS .
L 'ordure c'est qui dans l'histoire ?
- ?Lv 6il y a 7 ans
La loi du Talion ne portera jamais ses fruits.
Mais nous pouvons comprendre ce qui amène une personne à penser qu'elle apportera l'espérance que cette dernière lui portera.
Pourquoi est-ce qu'elle ne réussira jamais car même si cela est paradoxal et choquant pour notre psyché, appliquer un principe d'égalité aveugle, cad sans justice n'est pas l'exercice de l'égalité. Si, en effet, une personne donne exactement la même chose à tout le monde indépendamment de leurs besoins respectifs, ça ne fonctionnera pas.
- ?Lv 7il y a 7 ans
Voici une belle tempête dans un verre d'eau.
Primo la qualification du larcin ne pose aucun problème éthique. C'est juste une petite connerie d'ado.
Secundo il existe une autorité judiciaire capable de gérer le problème et investie de la "mission" (trust) d'exercer "une justice forte et mesurée" (John Locke). C'est à elle que, aux termes des lois civiles, la suite à donner à l'affaire doit être confiée (à mon avis, ça se réduira à un bon savon passé au commissariat de police du coin).
Tertio la mutilation des voleurs est une pratique barbare d'un autre âge prônée notamment par la charia (beurk). No comment.
- ?Lv 7il y a 7 ans
Il faut le castrer pour qu'il ne se reproduise plus ....OU lui couper la tête , juste pour mettre à jour la barbarie qui est en voie de disparition.
- il y a 7 ans
Ce n'est pas cela qui arrêtera le vole, même la peine de mort en sera incapable...
Adulte, il ne faut pas envier les autres pour ce qu'ils possèdent, il ne faut détester personnes pour ce qu'il est et à la présence des enfants.
- PierreLv 5il y a 7 ans
Bonjour.
Je crois qu'engagé comme vous l'êtes, il est difficile de reculer sans 'perdre la face'. Donc : Dura lex sed lex...
Maintenant qu'appelez vous faire un exemple. S'il s'agit de recourir à la violence, vous savez que cette arme est à double tranchant. (Outre que c'est une méthode répréhensible (on ne doit pas faire justice soit mm) supposez que cette personne ait une aura auprès des membres du groupe et qu'il réussisse à persuader certains que vous faites là quelque chose de particulièrement injuste.... tout se retournera contre vous).
Puisque vous avez laissé un délais de 3 jours, laissez monter la pression et faites confiance en la nature humaine en croisant les doigts.
Si peu de temps avant la fin il n'a pas réagit, prenez le à part et discutez ferme en insistant sur le fait que vous êtes TRES beau joueur et TRES élégant de ne pas l'avoir trainé dans la boue devant le reste de groupe. Vous l'avez ainsi sauvé de l’opprobre...et qu'en plus vous lui laissez une seconde chance....
Cela devrait suffire.
Puis une fois le problème résolu, retournez voir le groupe (avec lui mêlé 'aux autres membres de votre équipe') et précisez que tout est résolu, que le voleur s'est lui-même dénoncé et qu'ainsi vous pouvez passer l'éponge.
Insistez ensuite sur le fait que les règles doivent être respectées car la fois suivante, vous serez moins magnanime...
Là vous aurez un statut particulier aux yeux du reste du groupe (et aux siens également)...
Bon courage.