Le 4 mai 2021, la plateforme Yahoo Questions/Réponses fermera. Elle est désormais accessible en mode lecture seule. Aucune modification ne sera apportée aux autres sites ou services Yahoo, ni à votre compte Yahoo. Vous trouverez plus d’informations sur l'arrêt de Yahoo Questions/Réponses et sur le téléchargement de vos données sur cette page d'aide.

? a posé la question dans EnvironnementEnvironnement - Divers · il y a 1 décennie

vous connaissez le gaz de schiste?

6 réponses

Évaluation
  • Danino
    Lv 7
    il y a 1 décennie
    Réponse favorite

    En tant que journaliste spécialisé sur les thèmes liés à l'énergie, oui (heureusement d'ailleurs...). Cela fait partie de ce que l'on regroupe sous l'appellation "hydrocarbures non conventionnels", comprenant aussi les huiles de schistes, les gaz de houille (le fameux "grisou" tellement redouté dans les mines de charbon) ou encore le gaz dans des "réservoirs compacts" (traduction approximative, faute d'équivalent, de l'anglais "tight gas"). Sans oublier les huiles extra-lourdes du Canada ou du Venezuela.

    Toutes ces ressources sont étudiées pour servir de relais à l'exploitation des hydrocarbures conventionnels. Jusqu'à présent, elles ne présentaient que peu d'intérêt en raison des difficultés techniques et de leur manque de rentabilité. Or les technologies progressent et les prix ont monté (surtout ceux du pétrole brut), donc le regard a changé. Il se trouve que ces dernières années, l'exploitation des gaz de schistes aux Etats-Unis (c'est surtout là que le phénomène a pris de l'ampleur) a eu un tel succès que le marché gazier en a été localement bouleversé, au point de déprimer durablement les cours du gaz et de compromettre la rentabilité de projets de terminaux d'importation (sous forme de gaz liquéfié).

    Du coup, en Europe, on s'intéresse aussi, forcément, au potentiel de ressource. Mais dans l'immédiat, on n'en est qu'au stade de l'évaluation, certainement pas de l'exploitation. À ce niveau et notamment pour les demandes de permis qui ont été faites en France, on a vu circuler ces dernières semaines les affirmations et les chiffres les plus fantaisistes... forcément invérifiables puisque pour savoir ce qu'il y a réellement dans le sous-sol, il faut commencer par forer (quelques forages, pas des centaines, comme certains ont cru en apercevoir sur le terrain !) et cela suscite des levées de bouclier. Or il faut bien faire le distinguo entre forages d'exploration et forages d'exploitation, ceux qui nécessiteraient de mettre en oeuvre la fameuse "fracturation hydraulique".

    Donc de mon point de vue (et celui de notre rédaction), il y a beaucoup d'hystérie sur le sujet. Il faut quand même savoir que les permis de recherche attribués jusqu'ici l'ont été selon les procédures habituelles, en vigueur depuis plusieurs dizaines d'années. Et toute l'information est disponible dans des documents officiels d'accès public (à commencer par le Journal Officiel). Alors quand des élus locaux affirment ne pas être informés, on peut se demander ce qu'ils font vraiment...

    Quant à savoir ce que cela donnera vraiment plus tard... Les forages coûtent cher et les compagnies n'aiment pas perdre de l'argent. Or du gaz issu de gisements "classiques", il y en a encore en abondance et pour plus d'un demi-siècle (au moins). En Norvège, en Russie, en Algérie, en Asie centrale... Et les infrastructures existent pour l'amener en Europe, sur les lieux de consommation (nos maisons et nos usines). Il n'est pas du tout sûr que ce gaz sera concurrencé par les gaz de schistes comme cela s'est produit aux Etats-Unis, parce que la structure des sous-sols n'est sans doute pas la même, parce que l'urbanisation ne permettra pas forcément une exploitation facile, parce qu'il faudrait investir dans une logistique supplémentaire, etc. etc.

    Alors avant de s'indigner, on commence par réfléchir un peu et, surtout, par s'informer. Evidemment, entre des compagnies gazières (ou pétrolières) qui n'ont jamais su communiquer et des "spécialistes" de l'agitation et de la désinformation comme José Bové (jadis anti-nucléaire, devenu anti-OGM, pourfendeur de la "malbouffe" et désormais champion de la lutte contre les gaz de schistes), le combat est inégal...

    Source(s) : celles avec lesquelles je travaille
  • il y a 1 décennie

    J'ai découvert ça ces dernières semaines et il y a des éléments techniques que je comprends mal. Ce qui est sûr, c'est que les populations concernées par ces gisements s'inquiètent mais il y a une chose qui m'interpelle là-dedans : est-ce que le gaz que l'on fait venir en France à partir d'autres pays est produit sans danger pour l'environnement ? Les riverains du sud de la France ne veulent pas que l'on fore dans leur région mais ça ne les dérange pas de consommer du gaz qui a peut-être été obtenu en dégradant l'environnement d'autres pays mais suffisamment éloignés pour que personne ne s'en préoccupe. Nous voulons juste le confort et pas les inconvénients, ce qui me choque est que cet aspect du problème n'est pas du tout abordé.

  • Anonyme
    il y a 1 décennie

    Oui.....Il faut des milliers de litres d'eau pour faire exploser une poche....Anti écologique au possible, surtout que nous allons malheureusement vers "l'Or Bleu"

  • Luc
    Lv 4
    il y a 1 décennie

    une chance qu'on en ait chez nous et la dernière bêtise de Bové.

    comme d'habitude, les écolos sont tous ce qui est utile.

  • ?
    Lv 7
    il y a 1 décennie

    oui, de merveilleuses occasions de pollution en perspective.

    mais le principal est qu'on n'ait rien à changer à nos petites habitudes de gaspillage d'énergie.

  • Hervé
    Lv 5
    il y a 1 décennie

    oui, très dangereux, il ne faut surtout pas l'exploiter !

Vous avez d’autres questions ? Pour obtenir des réponses, posez vos questions dès maintenant.