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Anonyme
Anonyme a posé la question dans Sciences et mathématiquesPhysique · il y a 5 mois

Pourquoi les scientifiques sont-ils devenus aussi intolérants avec les philosophes?

Le philosophe n'a jamais de certitudes comme peuvent en avoir les religieux. Il n'est pas un propagandiste non plus, comme peuvent l'être certains politiques. Il travaille uniquement sur des hypothèses.

Pourtant, la science, de mon point de vue, semble s'être de plus en plus sectarisée, pour aboutir à ce dualisme entre ce qui est prouvé (et qui est la vérité) et ce qui n'est pas prouvé (et qui serait donc au mieux de la pure spéculation, au pire de la manipulation avec des arguments fallacieux).Les scientifiques se sont à ce point sectarisés qu'ils n'acceptent plus que les philosophes des sciences ayant un lourd bagage scientifique (Etienne Klein, Michel Bitbol...). Si dans l'antiquité, un Démocrite et un Platon pouvaient disserter sur la vie et la mort et interroger les scientifiques, aujourd'hui cela ne semble plus possible. Stephen Hawkins ayant même déclaré la mort de la philosophie dans son livre Le Grand Design.Pourquoi aujourd'hui les scientifiques sont-ils devenus si hermétiques aux interrogations des philosophes ? Pourquoi ne se servent-ils plus de la philosophie comme d'un pont entre la science présente et la science future ? Pourquoi renvoient-ils toujours les philosophes à la vérité du moment alors qu'ils savent très bien que cette vérité est vouée à évoluer ?Il m'est arrivé de faire de la philosophie des sciences ici-même. De traiter d'hypothèses. Cela n'a malheureusement jamais été concluant, ramené dans les cordes par la vérité scientifique du moment.

Mise à jour:

@Gonzo : aucun philosophe n'affirme que la Terre est plate. En tout cas, pas à ma connaissance. Restons sérieux s'il vous plait. Je parle de débats philosophiques, pas de débats de cafés du commerce. Sauf à apparenter les 2, comme s'amusent à le faire certains.

6 réponses

Évaluation
  • il y a 5 mois

    @yamaela la schtrumpfette :

    Pourquoi réduire le langage des sciences aux mathématiques ?

    Les sciences ont aussi leur "logos" très platonicien et les mathématiques sont un outil au même titre que la raison est l'outil de la dialectique.

    Les "sciences humaines" utilisent toutes peu ou prou l'outil mathématique (les statistiques par exemple), font appel à d'autres branches des sciences et n'usurpent donc pas ce titre.

    Réponse initiale :

    Ouais... ta question montre une belle intolérance et un bel a priori.

    Un scientifique travaille aussi sur des hypothèses ! Mais il les confronte à la réalité et peut ainsi bâtir une théorie qui décrit et explique un phénomène et dont la preuve essentielle est la capacité de prédiction.

    Contrairement à ce que tu imagines, un scientifique sait très bien qu'une théorie (notion malheureusement trop souvent assimilée à la simple hypothèse) est amendable, révisable et potentiellement suppressible si elle est contredite, même si une surdose d'égo peut parfois freiner ce genre de processus, mais alors le temps fait le ménage.

    Les sciences sont issue de la philosophie antique puis moyenâgeuse, époques où science et philosophie se confondaient. La démarche scientifique moderne s'est considérablement enrichie par rapport à la réflexion philosophique.

    Serait-ce pour cela que l'interrogation des sciences contemporaines par un philosophe qui n'a pas de bases scientifiques serait non pertinente ?

    A défaut de secte (!), il y a des chapelles sur les sujets en débat, en physique fondamentale et en cosmologie par exemple, tant l'étendue de l'inconnu est grande, mais n'y a-t-il pas la même chose (en pire) en philosophie où des "vérités" contradictoires peuvent coexister indéfiniment ?

    .

    @Anonyme :

    Il n'y a pas besoin d'aller dans l'espace pour prouver que la Terre est ronde, il y a de multiples preuves accessibles d'un petit coup de Googueule, certaines même depuis l'Antiquité !

    Allez, un petit effort...

    http://letmegooglethat.com/?q=montrer+que+la+terre...

    .

    @anonyme 2 qui renverse la question :

    En effet, les sciences ne peuvent avancer que sur ce qui est prouvable. Le "vrai" l'est toujours jusqu'à preuve du contraire, alors qu'une construction philosophique peut n'aboutir qu'à une doctrine, voire un dogme.

    Les sciences ne sont d'ailleurs par toujours affranchies de ce réflexe archaïque...

  • Anonyme
    il y a 5 mois

    Pourquoi les philosophes sont-ils devenus aussi intolérants avec les scientifiques ?

    Parce que les scientifiques cherchent à comprendre le monde tel qu'il est alors que les philosophes cherchent à le décrire comme ils voudraient qu'il soit.

    Où est la méthode expérimentale en philosophie ?

    PS :

    Déjà deux réponses supprimées... l'intolérance rode.

    ... et de trois (et non des moindres) drôle de débat !

    ... et de quatre.

  • Tu devrais lire le " Tao Te King ", c'est logique, de la pure physique quantique, et  .. philosophique !

    (de quoi réconcilier les maths et les " philosophes ")

    Mais ça te prendras toute une vie !

    (tu comprends 1 truc et tu reviens en arrière ..)

  • il y a 4 mois

    @Tchernobilly the Kid

    Pourquoi limiter aux mathématiques le langage scientifique ?

    Pour la logique. Je ne peux pas, en trois lignes, faire une histoire comparative de la logique et du logos, ce qui, en plus, est très éloigné de ma petite sphère de competences. 

    Du peu que j'en sais, en sociologie, par exemple, les statistiques sont un outil mais ils ne sont pas conceptuels. On n'utilise pas les statistiques pour observer un concept mais pour déterminer une fourchette de probabilités. En fonction, on établit des liens entre différents pôles réflexifs. Les statistiques ne sont pas un outil de lecture théorique mais de validation. C'est, à mon sens, une démarche différente. Mais probablement que votre esprit matheux lit les mathématiques avec un regard conceptuel immédiat que je n'ai pas. Ce qui fait que vous êtes probablement capable de vous passer d'une étape cognitive pour atteindre le coeur d'un sujet simplement en lisant les résultats d'un calcul. 

    Le langage platonicien est une vraie question... Le grand-papi des sciences, ce fut pourtant Aristote. J'avoue découvrir le sens des concepts chez les scientifiques, concepts que je manie assez facilement ailleurs et qui me sont pourtant totalement étrangers en sciences. C'est très intriguant. 🙂

    Réponse première :

    J'avais vu votre question, il y a quelques temps et j'avais oublié d'y revenir. Je viens d'y repenser. Désolée si je suis en retard. 

    Avant de parler de supériorité et d'infériorité des a priori, ce qui me semble peu intéressant, essayons de trouver en quoi la philosophie et la science diffèrent. Je dis "la" pour me concentrer sur la science mathématiques et issue des mathématiques. En disant "les sciences", il faudrait inclure les sciences-humaines... On essaye de se simplifier la tâche, un minimum. Dans un but de simplification, j'évite l'écueil de la métaphysique et, concernant la philosophie, on restera sûr le terrain du politique, droit, esthétique etc. 

    La première différence, à mon sens. fondamentale c'est le langage. La philosophie est un discours sur un sujet, elle utilise donc le logos pour parler de ce qui existe. La science utilise un autre langage: les mathématiques. 

    Le logos entraîne une polysémie et une réflexion historique. Un mot a plusieurs sens et un concept peut recouper une bonne vingtaine de notions philosophiques l'ayant précédé. Pourquoi? Car aucun mot n'est un concept par essence. Un mot est un mot. C'est le travail opératif du philosophe qui sort un mot de son usage pour le faire entrer dans un champ conceptuel. 

    Pour la science, tout ce protocole n'a aucun sens. Les mathématiques ne sont pas polysémiques et il n'est nul besoin de se référer à l'histoire des mathématiques pour valider un théorème par des notions et des concepts puisque l'outil lui-même est déjà un concept. Les mathématiques sont un concept en-soi, d'ailleurs unifié dans sa définition et sa pratique, puisque les mathématiques sont "une immense théorie" totalement opérationnelle et d'un usage universel. 

    On arrive donc à la possibilité du "clash" entre science et philosophie. L'épistémologie, en définitive, a besoin de "traduire" des théories mathématiques pour les écrire en logos. Ce faisant, les philosophes portent un "jugement" sûr le travail scientifique. Même en prenant moultes pincettes et précautions, y'a toujours un moment où les notions philosophiques (vous vous souvenez? Les idées nécessaires pour élaborer des concepts) font diverger, voire élaborent une autre pensée que celle présentée par la science. Non pas parce que le philosophe trahit la science mais parce qu'il n'a pas d'autres moyens, sinon, il cesse d'être philosophe. 

    Alors, les scientifiques ressentent-ils réellement du mépris ou seulement une envie très utilitariste de gagner du temps et de l'efficacité (et ça c'est surtout très économique)? Mais comme en cherchant à gagner du temps, que ce soit en philosophie comme en science, on ne sait pas encore vraiment ce que l'on gagne... Peut-être serait-il temps de reprendre un dialogue houleux (on aura même le droit de se taper dessus!) et ultra-complexe (et, non, je suis trop nulle en maths et en épistémologie pour être utile) afin de retrouver un terrain d'entente parce qu'avec les prochaines guerres idéologiques qui s'annoncent, le camp des scientifiques rationalistes se rétrécit à vue d'oeil... Mais moi j'dis ça, j'dis rien, d'ailleurs je n'ai rien dit. 😇

    Mes deux centimes. 

  • ?
    Lv 5
    il y a 5 mois

    bah c'est deux mondes complètement différents

    pour moi le philosophe est plus "rêveur" 

    le scientifique veut des faits et des preuves...il est beaucoup plus terre à terre 

    et par conséquent, les opposés s'opposent...c'est d'une logique implacable  

  • Anonyme
    il y a 5 mois

    la science (comme l'Histoire, ...) à toujours été dirigé par les idéologies religieuses, politiques, idéologiques, ou autres.

    (tant que je n'irais pas dans l'espace je ne pourrais affirmer que la Terre est plate ou ronde).

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