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La mort clinique est-elle une mort complète?
La mort clinique, avec un électroencéphalogramme plat, apparaitrait généralement 15 secondes après l'arrêt cardiaque selon le médecin Jean-Jacques Charbonnier réputé pour sa croyance en l'au-delà et ses conférence sur les expériences de mort imminentes. Or, sur wikipédia, on indique que légalement, une mort cérébrale est diagnostiquée si l'examen neurologique est aréactif dans toutes les sphères de l'activité cérébrale, si ceci constaté par au moins deux médecins, ainsi que sur deux tracés plats d'EEG de 30 minutes réalisés à 4 heures d'intervalle ou une angiographie. D'un côté, Charbonnier parles de 15 secondes après un arrêt cardiaque, de l'autre la loi parle de 30 minutes d'EEG plat mesurés à 4 heures d'intervalle. Ou est l'erreur ? La mort telle que décrite par charbonnier est-elle une mort compète sans activité cérébrale ?
@La définition légale que je cite est tirée du décret du 02/12/96 et de la loi de 1994 (art. L 1232-4). Elle est effectivement relative à la bioéthique sur le prélèvement des organes. Ce que je souhaite savoir c'est l'intervalle de temps au-delà duquel le cerveau est réellement non fonctionnel. Lorsque Charbonnier parle de 15 secondes après l'arrêt cardiaque, on sens bien qu'il gauchit son discourt pour attester qu'une personne qui se souvient de la période durant laquelle il considère qu'elle est cérébralement morte, ne peut se souvenir que par un processus mémoriel non matériel, qui ne met pas en jeu les neurones, selon lui, biochimiquement inactifs.
@Mahad, les cas d'EMI décrit dans la littérature scientifique le sont au sein des hôpitaux. Si une personne fait un arrêt cardiaque, l'équipe médicale met tout en oeuvre pour réactiver rapidement la circulation cardio-vasculaire, le cerveau dans ce cas est en hypoxie durant un laps de temps relativement court. Cependant, dans 4% des cas en occident, on observe un témoignage d'EMI. J'estime que 15 secondes est un délai trop court pour déclarer que le cerveau est sans activité biochimique.
@ Brice, nous somme d'accord, la procédure que je décrit est un des éléments de cette loi, je le souligne simplement pour souligner que le cerveau reste fonctionnel bien plus longtemps que 15 secondes après l'arrêt cardiaque. Ma question est de savoir combien de temps avant que ce ne soit irréversible. Effectivement, le cerveau subit un stress, l'anoxie déclenche la libération de glutamate au niveau des synapses des cortex temporaux et frontaux. La libération massive de glutamate déclenche le phénomène d'exitotoxicité qui détruit les neurones dont les synapses sont pourvues de récepteurs NMDA. Mais des mécanismes protecteurs existent, ils mettent en jeu un antagoniste du NMDAR qui empêche la fixation du glutamate sur les NMDAR et empêche l'exitotoxicité. Cette inhibition est à l'origine de la sensation de sortie du corps.
4 réponses
- AelytaLv 7il y a 9 ansRéponse favorite
Il est évident que la mort cérébrale arrive bien au delà des 15 secondes après l'arrêt cardio-respiratoire. On ne récupérerait pas grand monde sinon !
Cependant, sans aucune aide médicale, elle arrivera dans la demi-heure (grosso-modo). C'est un temps qu'il est difficile de chiffrer pour plusieurs raisons.
-- Déjà, s'il y a massage cardiaque, dès l'arrêt, la fonction circulatoire est maintenue et le cerveau se trouve donc irrigué. Si le coeur reprend ensuite une activité spontanée, il n'y a pas de séquelles cérébrales. On peut récupérer quelqu'un qui vient de faire un arrêt même après 45 minutes de massage externe. Cela dépend aussi de l'état de santé de base, de l'âge de cette personne.
-- Ensuite, on ne fait pas d'examens de ce genre aux gens qui font un arrêt cardiaque parce qu'ils sont âgés ou suite à une longue maladie .... Pour ceux-là, un simple coup de stéthoscope (durant une minute entière) sur la poitrine sans bruit cardiaque suffit légalement à déclarer un décès. Logique.
Pour les comas (se référer au score de Glasgow*), les gens sont pris en charge en réanimation où ils sont effectivement sous assistance ventilatoire mais également sous diverses drogues qui permettent l'activité cardio-respiratoire et les fonctions digestives et rénales.
Il faut aussi connaître l'origine du coma. Hypoxie prolongée ? Oedèmes cérébraux (il y en a plusieurs), autres ? Certains traitements spécifiques entrent en jeu dans un diagnostic de mort cérébrale. Si on doit attendre plusieurs heures entre les deux examens (EEG, ou plus fréquemment angiographie) avant la confirmation, c'est pour être sûr qu'aucune des drogues qui ont été administrées lors de la réanimation primaire ne soient encore présentes dans l'organisme.
Le médico-légal, surtout en matière de prélèvements d'organes (car il est évident que ce protocole si pointu n'est suivi que pour cette raison), représente un cadre de référence pour, justement, éviter les erreurs qui peuvent être dramatiques ....
Il n'y a aucun doute, aujourd'hui, que les donneurs d'organes sont réellement morts au moment des prélèvements....
- Brice TLv 6il y a 9 ans
Un médecin n'a de manière générale pas besoin de réaliser des électroencéphalogrammes pour constater un décès ni besoin qu'un deuxième médecin le confirme.
Cette procédure très lourde est réservée aux patients dans un coma irréversible, dont le cÅur bat encore et qui respirent (la fonction cardio-respiratoire étant éventuellement assurée de manière artificielle).
La décision de débrancher les appareils permettant à un tel patient de respirer ne peut évidemment pas être prise à la légère, d'autant plus que l'étape suivant peut consister à le découper pour récupérer ses organes. Il faut donc s'assurer, et plutôt deux fois qu'une, que l'activité cérébrale a totalement cessée et que le patient est dans un coma irréversible. On ne peut pas prendre le risque de laisser mourir une personne qui avait une chance de guérir.
D'où les deux EEG sur de longues périodes et séparés dans le temps, l'avis de deux médecins...
Pour un mort en état de mort clinique (=arrêt cardio-respiratoire), le constat du décès est beaucoup plus simple: absence de pouls, échec ou impossibilité de la réanimation... Si le cÅur reste arrêté trop longtemps, le cerveau privé d'oxygène est endommagé de manière irréversible.
- ?Lv 4il y a 9 ans
j'imagine que ça veut dire que tu peux être mort cliniquement sans être tout de suite officiellement mort car la mort "mort" c'est mort clinique+mort cérébrale ; donc un mec en mort clinique n'est pas complétement mort (officiellement en tout cas) même si dans les faits pas grand chose ne change pour lui (il ne vit plus). Mais par ex des fois on maintient le coeur alors que le mec est en mort cérébrale pour prélever les organes ; le coeur bat mais le mec n'est plus en vie quand même. Et puis il y doit y avoir pas mal de docs qui ne s'emm...iellent pas la vie à faire des EEG de 30 min à 4h d'intervalle, ils vont dire qu'ils ont autre chose à f... mais si qqun a d'autres réponses je suis preneuse ça m'intéresse
- Anonymeil y a 9 ans
Après l'arret du coeur le cerveau continue à fonctionner forcément. Donc la mort n'est pas complète, le plus difficile est de comprendre pourquoi les médecins s'acharnent de suite à prélever les organes pour d'éventuels besoins sur des listes interminables de demandeurs.
Autrement dit lorsque tu es cliniquement mort, mais que ton cerveau fonctionne donc système nerveaus en place, on te retire les organes ! et attention sans anesthésie (puisque ton coeur est raide mort).
Génial non ?