comment differencier cliniquement entre un choc endotoxinique et une incompatiblité ABO?

La prise en charge immédiate n'est pas si différente.

En cas d'état de choc, il y a urgence vitale et il faut traiter les symptômes les uns après les autres avant tout diagnostic :

- Stabilisation de la fonction cardio-respiratoire (oxygène, anti-arythmiques par voie veineuse, remplissage avec de grosses molécules (Plasmion) en cas d'hypotension sévère...)

- Sondage urinaire pour une diurèse précise et détecter une hématurie qui orienterait vers l'hémolyse liée à une incompatibilité ABO, ainsi qu'un epistaxis ou l'apparition spontanée d'hématomes...

- Faire baisser la fièvre avec du paracétamol en perf.

- Eventuellement une dose de charge d'antibiotiques à large spectre pour traiter le choc septique si cela en est un (ça ne fera pas de mal si ce n'est pas le cas), comme de l'amoxicilline...

Et attendre les résultats du bilan sanguin classique (NFS-plaq, Iono, coag et hémocultures) et biologie urinaire (iono, ECBU), fait en priorité, qui donneront le diasnostic.

Ceci dit, si les symptômes sont quasi-identiques dans les deux cas, la rapidité d'apparition donne déjà une idée sérieuse de la cause. En cas de choc hémolytique lié à une incompatibilité de groupe, ils apparaissent dans les toutes premières minutes de la transfusion. Le choc lié à une infection bactérienne est plus long.

En plus, compte-tenu de la traçabilité rigoureuse des produits sanguins (au moins pour la France, je ne saurais dire ailleurs) et le test ultime au lit du malade, le risque de transfusion d'un groupe incompatible frise le zéro et la revérification malade-culot prends 30 secondes...

question tros spécialisée à poser ici, faut choisir un staff des prof de réanimation