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Identité sexuelle et manuels scolaires de SVT. Contradictions?
Selon Hachette : «L’identité sexuelle est la perception subjective que l’on a de son propre sexe et de son orientation sexuelle»
Mais selon Bordas: «L’identité sexuelle se réfère au genre sous laquelle une personne est socialement reconnue»
Bon alors, c'est subjectif, ou c'est une reconnaissance sociale ?
Et l'orientation sexuelle fait-elle partie de notre identité sexuelle comme semble le définir Hachette contrairement à Bordas ?
Il faudrait peut-être que ces manuels de SVT accordent leurs violons. Non ?
@chuche
Niveau d'études, salaires, ..., sont des critères objectifs. Mon diplôme indique mon niveau d'études, et je vois bien sur ma feuille de paye quel est mon salaire. Alors que subjectivement je peux estimer mériter plus.
Je te prends un exemple plus en rapport avec ma question: le transsexuel qui se sent femme alors qu'il a un corps d'homme (ou l'inverse), son identité sexuelle, c'est son ressenti, pas ce que pensent les autres. Pareil pour les cisgenres. Ce n'est pas les autres qui définissent comment tu te ressens. C'est subjectif, à mon sens. L'identité sexuelle, c'est de l'ordre du ressenti, du moins il me semble.
@chanchank
Ce sont ceux de cette année.
Hachette me semble plus clair aussi.
Même si je ne suis pas certain que l'orientation sexuelle doit faire partie de la définition de l'identité sexuelle. On peut se ressentir homme ou femme, quelle que soit son orientation sexuelle.
@chuche
La valeur de la personne ? C'est quoi ? Et quel rapport ?
Bien évidemment que le salaire ne représente pas la valeur de la personne. On ne paie pas une personne en fonction de sa "valeur" (?), mais en échange de son "travail".
Quant à mon niveau d'étude, il n'est pas subjectif, il est indicatif. Il indique à quelle étape j'ai arrêté d'être étudiant.
L'identité sexuelle, un problème d'acceptation de l'autre pour ce qu'il est, ce qu'il vaut ?
Je ne crois pas.
Qu'est-ce que ça veut dire: ce que vaut une personne ?
Surtout que l'identité sexuelle, me semble être plutôt un concept subjectif, ce que les psychologues pourrait appeler le sexe psychique.
Les manuels de SVT gagneraient à être plus clairs, s'il s'agit de faire passer des "notions" dans la têtes des élèves.
"Sexe psychique" plutôt que "identité sexuelle" me paraît déjà plus clair.
"Homme" ou "femme" plutôt que "genre sous laquelle une personne est socialement reconnue" me paraît également beaucoup plus clair.
A croire que
le but est plus d'embrouiller les choses que de les démêler.
@chanchank
Nous sommes d'accord.
Les manuels scolaires de SVT feraient mieux de s'inspirer de ta réponse dans leurs prochaines éditions. Ils y gagneraient en efficacité pédagogique.
@Tania
Moi j'y vois une contradiction.
Dans le premier cas, c'est la perception subjective (je me sens homme, ou femme, ou transgenre, ou agenre, ou ... autre). Certains emploient le terme queer pour parler de leur genre.
Dans le second cas, on nous parle du genre sous laquelle une personne est socialement reconnue.
C'est quoi le genre sous laquelle une personne est socialement reconnue ?
Ca veut dire quoi ?
Si tu croises une femme (sexe biologique) avec une démarche de cow-boy ou une mamie avec de la moustache, tu ne vas pas les appeler "monsieur". Tu va continuer à leur donner du "madame". Non ?
@ocean
Cette fameuse déconstruction du sens, me fait penser à un échange un peu rude que j'ai eu sur cette question:
http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=200...
A force de déconstruire le sens des mots, les déconstructionnistes nous amèneront peut-être à parler le langage stroumpf à l'avenir. Qui sait ?
@Lolo
Merci.
Qu'ils abordent ces notions en SVT, c'est plutôt intéressants. Et je fais confiance aux professeurs de biologie pour faire la part des choses entre biologie et théorie pseudo-sociologique.
5 réponses
- oceanLv 7il y a 10 ansRéponse favorite
la néo-définition que tu cites (hachette) est un pas logique dans le déroulement d'un processus de dépersonnalisation et de privation de sens. Il faut la replacer dans son contexte d'ensemble :
sue le plan moral (mot présenté comme immoral) : tout se vaut, vérité ici erreur là-bas, notre ciel est sous les pieds des australiens, ce n'est plus "comprendre c'est pardonner", c'est "expliquer c'est justifier",
sur le plan philosophique : tout a un sens et rien n'a de sens, il ne reste plus que l'art de poser une question et de citer ce qu'en ont dit untel et untel,
sur le plan social : le droit absolu à la différence fonde le droit à l'indifférence absolue. Avec le "centrage sur l'apprenant" (diamétralement opposé au sens et à l'étymologie même de éducation), il y a longtemps que l'éducation nationale considère que l'élève a bon quand il a dit quelque chose,
sur le plan sociologique : c'est le dogme culturaliste : rien n'est absolu, tout est culturel, nos valeurs ne naissent que des hasards de nos environnements,
sur le plan commercial : le caprice est roi et ton désir ne t'appartient plus : la com te les dictera,
sur le plan économique : la richesse est haïssable,
sur le plan littéraire : la littérature n'a pas de sens (sens de progression, logique, sens des enchaînements) : on l'enseigne thématiquement. Ce n'est plus comment le jansénisme ou l'échec de la fronde conduisent à la rochefoucauld, ni comment les salons littéraires empêchent les rivalités entre les maximes de ce dernier et celles de mme de sablé, c'est : l'amour, traité par : ronsard, corneille, molière, rousseau, ou aragon : il n'y a plus de sens ni de logique, et d'ailleurs on demande aux élèves de réécrire la fin du texte d'un auteur, pour bien montrer à quel point les points de vue et leurs expressions sont aléatoires,
sur le plan historique : disparition du consensus (hors perspective politique, bien sûr) : l'histoire vue par l'un n'est pas celle vue par l'autre, et comme en littérature approche thématique (les guerres de libération, etc) le but étant de montrer que tout arrive,
sur le plan psychologique : l'esprit humain n'est plus, l'exception humaine n'est plus (jm schaeffer), nos pensées et nos émotions ne sont qu'une chimie neuronale,
etc etc.
le processus est simple, il s'agit de faire disparaître la notion de sens, de repère dépassant l'individuel, la différenciation, la distance temporelle. L'humain ne doit plus être qu'un hasard et un caprice instantané de tout-et-tout-de-suite, isolé de ses congénères et placé sous perfusion informatique : quoi de plus facile à gouverner que cet humain-là ?
l'identité, le sens et les valeurs sont dangereux car ils sont fédérateurs.
il est donc logique qu'on explique aujourd'hui que notre identité, même la plus évidente, même la plus objectivement visible malgré qu'on la cache, comme l'identité sexuelle, soit définie par le hasard fluctuant de notre envie du moment.
l'éducation nationale (et pas hachette ni bordas) démolit les repères humains depuis longtemps, et les débats suscités sont un écran de fumée efficace pour masquer le sens, bien réel celui-là, de ce processus.
car rien n'empêchait de dire "les manifestations apparentes et comportementales sexuelles que l'on se donne résultent d'un choix subjectif d'orientation".
Comment imaginer que la formule choisie, en total déni de la réalité chromosomique xx / xy, soit le fruit du hasard ou d'une maladresse de formulation ?
- chanchankLv 7il y a 10 ans
Il conviendrait peut-être de comparer les années d'édition des deux manuels.
La définition de Hachette me semble plus claire. La reconnaissance sociale, c'est quoi ? Ce qui est écrit sur ta CI ou le sexe que tes voisins t'attribuent ou celui que tu ressens comme tien ?
@Nous sommes d'accord : il y a mon sexe biologique, mon identité sexuelle qui est ce que je ressens et mon orientation qui est mon attirance hétéro, homo ou bi, ces termes étant définis par rapport à mon sexe biologique. Tout ceci devient épouvantablement compliqué quand on parle de transsexuels.
- LoloLv 6il y a 10 ans
Ils ne devraient pas aborder ces notions dans les manuels de SVT, surtout qu'ils n'y connaissent rien et confondent le plus souvent les définitions de "homme transsexuel" et "femme transsexuelle".
J'aurais plutôt écrit :
"L’identité sexuelle est la perception subjective que l’on a de son propre sexe."
L'orientation sexuelle c'est autre chose, ça se rapporte au sexe des personnes qui nous attirent.
Je suis d'accord avec ça :
"Sexe psychique" plutôt que "identité sexuelle" me paraît déjà plus clair.
"Homme" ou "femme" plutôt que "genre sous laquelle une personne est socialement reconnue" me paraît également beaucoup plus clair.
"Qu'ils abordent ces notions en SVT, c'est plutôt intéressants. Et je fais confiance aux professeurs de biologie pour faire la part des choses entre biologie et théorie pseudo-sociologique." ----> moi je ne leur fais absolument pas confiance !! As-tu déjà interrogé quelqu'un sur la question ? Moi oui, et pas le premier crétin venu hein ! Et ils ne comprennent pas du tout ces notions même clairement expliquées (ce qui n'est pas le cas dans ces manuels), surtout qu'ils n'adhèrent pas du tout à ces explications. Alors je préfère que ça ne soit pas au programme (surtout qu'il s'agit de psycho ou de socio pas de SVT !) plutôt que de les voir dire que c'est n'importe quoi, ou expliquer eux-même n'importe quoi.
- chucheLv 7il y a 10 ans
il n'y a pas de contradiction
une reconnaissance sociale est très souvent subjective (niveau d'études ,salaire , VIP'S )
@tu te trompes un salaire est subjectif et ne reflète en aucun cas la valeur de la personne qui le touche
quant à ton niveau d'étude il ne dit rien de tes réelles capacités ,de ta socialisation
pour ce qui est de l'identité sexuelle (actuelle) c'est tout simplement un problème d'acceptation de l'autre pour ce qu'il est ,ce qu'il vaut (humainement)et non une valeur réelle
nous nous trouvons dans une période de manque de reconnaissance et tout est bon pour montrer que des différences existent entres les êtres humains et que ces différences doivent être acceptées sans plus
les livres de SVT ne font que chercher un moyen de faire passer dans les têtes de nos élèves ces notions avec des stratégies différentes pour arriver finalement au même résultat qui devrait être : La liberté de chacun doit être respectée tant qu'elle n'empiète pas sur celle des autres
- TaniaLv 5il y a 10 ans
Contradictions?
Selon H. : «L’identité sexuelle est la perception subjective que l’on a de son propre sexe et de son orientation sexuelle»
Mais selonB. : «L’identité sexuelle se réfère au genre sous laquelle une personne est socialement reconnue»
>ce ne sont que des extraits..(donc incomplets et soustraits de leur contexte!) ! il n'y a aucune contradiction entre ces deux visions : elles sont complémentaires (ces deux perceptions) = le plus important > c'est ce que le sujet (se) perçoit comme identité qui doit être pris en compte! -et non ce "l'aspect physique" ou l'identité judiciaire (lui) confère!
Source(s) : -france cult. 14h le journal des sciences