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Et vous, le hasard - surtout créateur -, vous y croyez?
Et par hasard…
Par hasard s'est fait
La coquille pour l'escargot,
La feuille pour l'arbre au printemps
Pour l'habiller et qu'il respire en nous faisant
De l'oxygène; le mille-pattes, le papillon, l'caméléon,
Scorpion noir et rhinocéros blanc, cheval, âne,
Girafe, zèbre, colibri, crocodile, pélican;
L'eau qui gèle pour faire des glaces
Des glaçons ou des flocons,
De la vapeur quand il fait chaud;
Le froid aussi quand on s'éloigne du soleil
Ou quand on monte en altitude; Le caillou et le bois,
La campagne avec le crépuscule qui s'emplit des chants
Des grillons, des grenouilles, du discours des brebis,
Des agneaux, le dernier cri d'une buse, le silence,
Et un jour nouveau pour la vie et les fleurs
Les abeilles, éléphants et coccinelles
Electrons enjoués et fermions
Encapsulés et neutrinos
L'passe-muraille,
Quantique,
Chants,
Etre
Ici et là
Par hasard
La vie s'est mise
A marcher et à courir
A voler, à nager, à se découvrir,
A se multiplier, à se prendre de tendresse;
Une maman a eu un petit qu'elle nourrit de son lait,
Elle lui apprend à se comporter selon l'espèce,
A trouver la foi pour oser les mouvements
Qu'il va savoir faire pour grandir;
La nature a donné à tous
Le gîte et le couvert,
Du temps et de l'espace,
Sans rien avoir à faire que d'être heureux
Et trouver des choses bonnes toutes préparées,
Qu'on découvre en tâtonnant, juste en les rencontrant
Par hasard ! ou en les cherchant: Elles étaient là
Et les voilà pour moi, et en voilà pour toi !
Des moi, des moi et des moi durant
Des ego ni égaux ni semblables
Mais qui savent se côtoyer,
S'assembler et peupler
En nombre et en diversités
Les plaines et les marais, les mers,
Les montagnes, les forêts et les déserts arides
Avec des roses faites de sable ou avec des buissons
Que roulent des vents semant leurs graines
De loin en loin, comme font les oiseaux
Ou tel voyageur qui change de pays
Et malgré tout l'un avec l'autre
Comme en des puzzles
Trouvant sa place
En Equilibres
Soumis et
Libre
…
Par hasard
S'est fait la peur
Et la honte qu'il faut habiller,
Et les habits toujours plus importants
Pour masquer autant le fond des cœurs
Que la peau, que le sexe qui fait la différence
Et la montre pour que jamais on ne puisse l'oublier;
Se font toujours depuis la marguerite et le chardon violet,
Les poissons rouges, les baleines et leurs baleineaux
Et le plancton, les étoiles de mer et celles du ciel,
Les barres de corail et tous les brins d'ADN
Des requins gris et de gentils dauphins,
Des oursins et des oursons bruns,
De vieux poissons volants
- Qui n'y arrivent toujours pas,
De jeunes cœlacanthes surprenants,
Et la raison des hommes - qui ne s'en laissent
Pas compter pour autant - aussi habiles que les chats
Quand ils tombent… sans que cela les immunise de la mort !
Voilà l'homme perdu, qui ne sait plus qui est son père
Qui même vieux n'a que sa mère à appeler
Même morte, flottant entre temps
Et éternité perdue de vue;
C'est Alzheimer,
Personnel, mais surtout
Mal répandu comme des traînées de poudre
Universelle, avec les siennes logiques internes, ses cohérentes
Incohérences, son univers
Où le sens se décompose comme
Les corps où les accords
Se désaccordent, s'oublient, s'enfuient dans des tempêtes
D'oublis d'ennuis de nuits toute nouvelles
Trop longues dans des veilles ailleurs qui aussi s'oublient :
Sans Dieu tout est absurde, autant vivre que mourir,
Tout finit
Comme un Nietzsche égaré ou dément,
Avec des savoirs toujours trop courts ou trop longs,
Insuffisants
Pour trouver la vie
Qui elle, ne finit
Jamais,
Où le hasard
N'est que les libertés
De trouver, de poursuivre,
De prolonger, de nouveautés en
Nouveauté, d'ajouter, d'initier, d'inventer
De sourire, de moissonner, de jouer, de semer
De s'aimer, de s'aimer et encore et toujours de s'aimer
Parce que Dieu est amour: Il est amour. Mais qui
Pourrait échapper à ses justices, ses volontés,
Même s'il nous laisse de grandes libertés
Jusqu'à quitter la scène des délices
Amorcés et leurs flots à venir
Pour s'enfermer encore
Dans le sombre
De son soi
Et décor
De non-vie,
Loin du Souverain
Qui partage ses trônes
Ses gloires et des couronnes
Avec tous les petits dont il fait des géants
Dont il devient l'Ami, en restant Souverain
Pour le Bien, du début à la fin, et sans fin.
Alors réjouis-toi - d'être déjà dans ce train
…Sinon viens !
9/11 ALGDDV
5 réponses
- ♫♪Shah شهرزادLv 7il y a 10 ansRéponse favorite
Comme un caillou
Qui se glisse dans ma chaussure
Et me rappelle que je suis bien vivante
Et que je marche sans me lasser, et que je rêve.
- Anonymeil y a 10 ans
Oui ; c'était une rencontre d'un soir comme ça au hasard ... Elle m'a inspiré un de mes recueils les plus aboutis, "Impression", et quelques uns de mes meilleurs dessins en extérieur .
Ca commençait en préambule comme ça :
Bonsoir jolie Mémoire,
Vous revoilà tout à votre A-mour; tu ne peux que l'aimer. Vous n'auriez, d'ailleurs, pu m'en parler différemment; tu n'aurais su me décrire moins ardemment ton autre moi-même...
Me revoici, tout au Mien, certes plus lointain, plus ectoplasmique mais tout aussi digne d'être aimé dans la Mort...
Partagé, l'instant le fut, par delà la Mort et l'A-mour, joli renversement qu'A... qui sut si bien circonvenir un Lucifer réhabilité...
A Toi, je peux dès à présent l'écrire; ce soir là, il pleuvait; l'avantage de « cet imparfait est que s'il a plu, il ne pleut plus désormais dans ce futur »...
Bien à Toi
pour s'achever sur ses mots
Avec la complicité et l’indulgence d’A rencontrée et aimée un soir de pluie par hasard… Mais le hasard n’est sans suite que pour les Ames instruites… Si, Si quoiqu’on en pense…
Avec cette digression de juillet et une irrévérence à un Autre moi-même en Idée…
- MaïaLv 4il y a 10 ans
Non. Le hasard des rencontres subliminales, oui.
Effet boule de neige puis boule fondante. Voilà ce que ça m'inspire.
- herbertowLv 7il y a 10 ans
Se souvenir de la pensée de Gavarni:
" Le hasard seul est merveilleux, parce qu'il est inintelligent."
- battiataLv 4il y a 4 ans
Oh l. a. vache ! Je n’y aurais pas pensé, c’est Dieu qui dans sa grande miséricorde, nous inocule des bacilles ? Tout de même un peu gonflé le mec, de faire ça a ses enfants,non ?