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Lv 5
? a posé la question dans Arts et sciences humainesPoésie · il y a 10 ans

Et vous, le hasard - surtout créateur -, vous y croyez?

Et par hasard…

Par hasard s'est fait

La coquille pour l'escargot,

La feuille pour l'arbre au printemps

Pour l'habiller et qu'il respire en nous faisant

De l'oxygène; le mille-pattes, le papillon, l'caméléon,

Scorpion noir et rhinocéros blanc, cheval, âne,

Girafe, zèbre, colibri, crocodile, pélican;

L'eau qui gèle pour faire des glaces

Des glaçons ou des flocons,

De la vapeur quand il fait chaud;

Le froid aussi quand on s'éloigne du soleil

Ou quand on monte en altitude; Le caillou et le bois,

La campagne avec le crépuscule qui s'emplit des chants

Des grillons, des grenouilles, du discours des brebis,

Des agneaux, le dernier cri d'une buse, le silence,

Et un jour nouveau pour la vie et les fleurs

Les abeilles, éléphants et coccinelles

Electrons enjoués et fermions

Encapsulés et neutrinos

L'passe-muraille,

Quantique,

Chants,

Etre

Ici et là

Par hasard

La vie s'est mise

A marcher et à courir

A voler, à nager, à se découvrir,

A se multiplier, à se prendre de tendresse;

Une maman a eu un petit qu'elle nourrit de son lait,

Elle lui apprend à se comporter selon l'espèce,

A trouver la foi pour oser les mouvements

Qu'il va savoir faire pour grandir;

La nature a donné à tous

Le gîte et le couvert,

Du temps et de l'espace,

Sans rien avoir à faire que d'être heureux

Et trouver des choses bonnes toutes préparées,

Qu'on découvre en tâtonnant, juste en les rencontrant

Par hasard ! ou en les cherchant: Elles étaient là

Et les voilà pour moi, et en voilà pour toi !

Des moi, des moi et des moi durant

Des ego ni égaux ni semblables

Mais qui savent se côtoyer,

S'assembler et peupler

En nombre et en diversités

Les plaines et les marais, les mers,

Les montagnes, les forêts et les déserts arides

Avec des roses faites de sable ou avec des buissons

Que roulent des vents semant leurs graines

De loin en loin, comme font les oiseaux

Ou tel voyageur qui change de pays

Et malgré tout l'un avec l'autre

Comme en des puzzles

Trouvant sa place

En Equilibres

Soumis et

Libre

Par hasard

S'est fait la peur

Et la honte qu'il faut habiller,

Et les habits toujours plus importants

Pour masquer autant le fond des cœurs

Que la peau, que le sexe qui fait la différence

Et la montre pour que jamais on ne puisse l'oublier;

Se font toujours depuis la marguerite et le chardon violet,

Les poissons rouges, les baleines et leurs baleineaux

Et le plancton, les étoiles de mer et celles du ciel,

Les barres de corail et tous les brins d'ADN

Des requins gris et de gentils dauphins,

Des oursins et des oursons bruns,

De vieux poissons volants

- Qui n'y arrivent toujours pas,

De jeunes cœlacanthes surprenants,

Et la raison des hommes - qui ne s'en laissent

Pas compter pour autant - aussi habiles que les chats

Quand ils tombent… sans que cela les immunise de la mort !

Voilà l'homme perdu, qui ne sait plus qui est son père

Qui même vieux n'a que sa mère à appeler

Même morte, flottant entre temps

Et éternité perdue de vue;

C'est Alzheimer,

Personnel, mais surtout

Mal répandu comme des traînées de poudre

Universelle, avec les siennes logiques internes, ses cohérentes

Incohérences, son univers

Où le sens se décompose comme

Les corps où les accords

Se désaccordent, s'oublient, s'enfuient dans des tempêtes

D'oublis d'ennuis de nuits toute nouvelles

Trop longues dans des veilles ailleurs qui aussi s'oublient :

Sans Dieu tout est absurde, autant vivre que mourir,

Tout finit

Comme un Nietzsche égaré ou dément,

Avec des savoirs toujours trop courts ou trop longs,

Insuffisants

Pour trouver la vie

Qui elle, ne finit

Jamais,

Où le hasard

N'est que les libertés

De trouver, de poursuivre,

De prolonger, de nouveautés en

Nouveauté, d'ajouter, d'initier, d'inventer

De sourire, de moissonner, de jouer, de semer

De s'aimer, de s'aimer et encore et toujours de s'aimer

Parce que Dieu est amour: Il est amour. Mais qui

Pourrait échapper à ses justices, ses volontés,

Même s'il nous laisse de grandes libertés

Jusqu'à quitter la scène des délices

Amorcés et leurs flots à venir

Pour s'enfermer encore

Dans le sombre

De son soi

Et décor

De non-vie,

Loin du Souverain

Qui partage ses trônes

Ses gloires et des couronnes

Avec tous les petits dont il fait des géants

Dont il devient l'Ami, en restant Souverain

Pour le Bien, du début à la fin, et sans fin.

Alors réjouis-toi - d'être déjà dans ce train

…Sinon viens !

9/11 ALGDDV

5 réponses

Évaluation
  • il y a 10 ans
    Réponse favorite

    Comme un caillou

    Qui se glisse dans ma chaussure

    Et me rappelle que je suis bien vivante

    Et que je marche sans me lasser, et que je rêve.

  • Anonyme
    il y a 10 ans

    Oui ; c'était une rencontre d'un soir comme ça au hasard ... Elle m'a inspiré un de mes recueils les plus aboutis, "Impression", et quelques uns de mes meilleurs dessins en extérieur .

    Ca commençait en préambule comme ça :

    Bonsoir jolie Mémoire,

    Vous revoilà tout à votre A-mour; tu ne peux que l'aimer. Vous n'auriez, d'ailleurs, pu m'en parler différemment; tu n'aurais su me décrire moins ardemment ton autre moi-même...

    Me revoici, tout au Mien, certes plus lointain, plus ectoplasmique mais tout aussi digne d'être aimé dans la Mort...

    Partagé, l'instant le fut, par delà la Mort et l'A-mour, joli renversement qu'A... qui sut si bien circonvenir un Lucifer réhabilité...

    A Toi, je peux dès à présent l'écrire; ce soir là, il pleuvait; l'avantage de « cet imparfait est que s'il a plu, il ne pleut plus désormais dans ce futur »...

    Bien à Toi

    pour s'achever sur ses mots

    Avec la complicité et l’indulgence d’A rencontrée et aimée un soir de pluie par hasard… Mais le hasard n’est sans suite que pour les Ames instruites… Si, Si quoiqu’on en pense…

    Avec cette digression de juillet et une irrévérence à un Autre moi-même en Idée…

  • Maïa
    Lv 4
    il y a 10 ans

    Non. Le hasard des rencontres subliminales, oui.

    Effet boule de neige puis boule fondante. Voilà ce que ça m'inspire.

  • il y a 10 ans

    Se souvenir de la pensée de Gavarni:

    " Le hasard seul est merveilleux, parce qu'il est inintelligent."

  • il y a 4 ans

    Oh l. a. vache ! Je n’y aurais pas pensé, c’est Dieu qui dans sa grande miséricorde, nous inocule des bacilles ? Tout de même un peu gonflé le mec, de faire ça a ses enfants,non ?

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