Que pensez-vous du film "Les petits mouchoirs" ?

Digne d'un de ces téléfilms plats tout juste bon à polluer les après-midi de M6.

Mais c'est Guillaume Canet derrière la caméra et c'est les acteurs de sa clique devant alors c'est supposé être génial, drôle, touchant, générationnel, culte, blablabla....

j'ai été "obligé" de regarder (par ma compagne) ce film, qui ne me faisait pas du tout envie

et .......vous savez quoi ?

beurk........

_ j'ai horreur des drames

_ il ne se passe rien de ravigotant

_ on apprend rien, (même pas une petite phrase culte)

_ des acteurs très boff

bref une M....

Un bon film qui aurait peut-être gagné à être moins larmoyant et plus court.

Très honnêtement; je n'ai rien trouvé d'exceptionnel dans ce film. Je pense que Canet s'est attelé à ses propres souvenirs, avec sa bande de potes, et du coup, on ne s'y reconnaît pas. L'histoire n'est pas mal amenée, mais c'est trop intimiste. Je n'ai pas réussi à m'embarquer dedans... Bien sûr, la brochette d'acteurs est excellente, mais je n'ai pas été parmi ceux qui ont plébiscité ce film.

Pour ma part j'ai beaucoup aimé ce film à la fois drôle et émouvant. Il est long mais on ne s'ennuie jamais. On s'attache à ces personnages tous différents mais touchants, chacun à leur manière. Et que dire de la prestation de François Cluzet en type complètement aigri et hystérique :D ! Une belle brochette d'acteurs en somme. Je trouve que Guillaume Canet est un très bon réalisateur et il a assuré avec ce film.

Il est vraiment très emouvant ! et pour des acteurs français il est super bien réussi. Je le conseil !

Le troisième film de Guillaume Canet marque les limites d'un système de production où n'importe qui, pourvu qu'il soit connu - acteur, donc, mais aussi romancier à gros tirage, par exemple - se voit accorder le privilège de devenir cinéaste et le chèque en blanc qui va avec. On nous objectera que l'apprenti réalisateur a fait ses preuves, de Mon idole à Ne le dis à personne - dont le succès a masqué les défauts. En ce cas, c'est de régression qu'il faut parler avec Les Petits Mouchoirs, film aussi vide qu'est grande sa prétention à faire date : durée hors normes, casting all stars (Cluzet, Cotillard, Magimel en tête), bande-son soul dont le coût seul doit excéder le budget d'un premier film d'auteur.

Intrigue déjà connue, sans doute : un groupe de potes - vieux trentenaires, jeunes quadras - part en vacances au Cap-Ferret tandis que l'un des leurs gît sur un lit d'hôpital (et de douleur). Ont-ils le droit de s'amuser ou, au choix, de se pourrir la vie à coups de petites névroses quand l'autre est entre la vie et la mort ? On ne sait pas. Guillaume Canet si, qui donne in fine la réponse via un improbable ostréiculteur philosophe. Ont-ils le droit d'être aussi antipathiques, lourdement caricaturés, et désespérément incultes ? On sait que non. On a rarement vu, dans un film aussi long, des personnages évoluer si peu : dessinés à gros traits, ils ne bougent pas d'un iota, à l'image de François Cluzet répétant ad nauseam ses mimiques de psychorigide friqué. Ne faire qu'une fois une scène quand on peut la reproduire trois ou quatre fois, ce serait gâcher une idée...

Canet s'est-il rendu compte que tous les mecs sont lourdauds, décérébrés, le regard scotché à leur nombril (ou plus bas) ? Et toutes les filles effacées ou hystériques ? Sauf Marion Cotillard, sans doute sauvée à ses yeux parce que son comportement amoureux est celui d'un mec... L'étanchéité du groupe au monde réel est symbolisée par une image fugitive, et ici incongrue : Marion Cotillard dépliant maladroitement Le Monde. C'est vrai, pourquoi un journal, un livre, pourquoi une conversation intéressante en vacances, alors qu'il y a la bouffe et le ski nautique ? On ignore si Les Petits Mouchoirs est un film générationnel. Si c'est le cas, on est - pour une fois - heureux de ne plus faire partie de cette génération-là...