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Aimez-vous les imbéciles ?

En ces temps de débats sur la tolérance, le racisme, les religions etc. on lit et on entend souvent dire : "Je ne suis pas raciste et j'aime tout le monde, sauf les c**s".

Mais ne vous êtes-vous jamais dit que l'on ne choisissait pas son intelligence de naissance, tout comme on ne choisit pas son orientation sexuelle ou ses attributs physiques ? Autrement dit en quoi un pauvre abruti mériterait davantage votre mépris qu'un homosexuel, un juif, une femme ou toute autre victime à la mode ? Quelque part il m'apparaît comme un paradoxe qu'on puisse se présenter comme tolérant et vouloir pendre les pédophiles, les UMPistes ou les amateurs de Teknonik... Après tout on ne choisit jamais vraiment qui nous sommes.

Mise à jour:

@nero260 : j'ai évoqué les juifs à titre d'exemple comme j'aurais pu évoquer n'importe quel groupe social connu pour faire l'objet de discrimination. Je pense qu'il est futile de faire des comparaisons du type "qui est le plus victime". Une discrimination est une discrimination, quelle qu'en soit la cible.

Mise à jour 2:

#Nikaël & de Santa Hanna : pour couper court aux fantasmes, mon avatar est la chanteuse et actrice coréenne Kim Yoo Jin (c'est justement parce qu'elle est très belle que j'ai choisi cette image)

Mise à jour 3:

@seeγα: Je m'attendais un peu à ce genre de réactions... Je pense que tu n'as pas compris le sens de cette phrase : je ne fais que citer des "groupes sociaux" particulièrement connus pour être les cibles de discrimination. Peut-être que l'emploi de l'expression "à la mode" peut paraître péjoratif après réflexion mais ce n'étais pas mon intention.

Mise à jour 4:

@ivredamour : je pense à peu près comme toi : j'apprécie dans les enseignements bouddhistes cette idée de dévouement absolu et d'amour infini envers autrui, mais malheureusement la vie réelle nous oblige à nous préserver des sources de souffrance, et je ne peux donc accepter les personnes qui me nuisent directement et à ceux que j'aime... Je voudrais aussi "tendre la joue gauche", mais cela requiert une très grande force morale...

Mise à jour 5:

@kris3131: Tu n'es pas très loin de ce que je pense au sujet de l'acquis et de l'inné, du moins dans le fait qu'effectivement je considère que cette notion d'inné est une illusion ainsi que la notion de choix. Mais pas à cause de la génétique, mais pour des raisons beaucoup plus générales, sans doute inspiré par mon esprit d'informaticien :

Je considère que la seule vérité est que les lois de la physique sont universelles et inviolables (car il faut toujours un axiome pour construire tout raisonnement) Je considère également, à l'inverse des points de vue théologiques les plus courants, que la notion d'individu n'échappe pas à ces lois, et que la notion d'âme est une simple vue de l'esprit. Donc il n'existe rien dans le monde qui soit spontané, chaque chose est le résultat d'une suite de mécanismes physique qui s'exécutent dans le temps, ce qui rend le fonctionnement du monde "déterministe". Et puisque chaque personne ne fait pas exception à la règle, chaque individu dépend également

Mise à jour 6:

d'antécédents physiques prédictibles selon mon modèle. Dans un sens, cela ne contredit pas vraiment ton point de vue : tu as dit que notre environnement (éducations, expériences etc.) construisaient notre personnalité. Donc en quelque sorte nous ne maîtrisons pas notre évolution. Notre caractère même est simplement forgé par notre passé. Et l'impression de choix est simplement liée au fait que nous ne nous connaissons pas très bien (inconscient et subconscient) ce qui nous donne l'impression de faire des choix éclairés sans réaliser que c'est notre histoire qui choisit pour nous...

Bien évidemment ce point de vue comporte des failles, et perd toute sa valeur si on admet l'existence d'un quelconque dieu, et que la notion de "je" échappe à toute loi physique, on bien si on "casse" mon premier axiome en admettant l'existence de phénomènes spontanés, (ce qu'un ami physicien m'a d'ailleurs affirmé : en physique quantique, certains éléments de l'infiniment petit aurait un comportement

Mise à jour 7:

purement aléatoire )

Mise à jour 8:

Bref, autrement dit, je pense que le monde ne peut évoluer que d'une seule manière possible et que l'on est "destiné" à "être" d'une certaine manière et cela de manière inéluctable. Dans un certain sens, on peut dire que je crois au "destin", mais d'une manière un peu différente de la définition commune de la destinée.

Mise à jour 9:

@loïselivier: comme je le disais kris3131 pour moi justement même ce qu'on appelle l'"acquis" est quelque part également "décidé à l'avance", parce que les lois de la physique permettent d'établir un rapport universel entre les causes et les conséquences, ce qui n'est pas la même chose que de dire que tout est inné. Je me place simplement d'un point de vue différent qui dépasse ces notions. Pour voir ça autrement, on peut imaginer qu'une personne qui connaîtrait tout les informations qui composent le monde ainsi que toutes les lois de la physique à un instant T pourrait déterminer l'état du monde à un instant T+1. Pour ceux qui ont des notions d'informatique théorique, on peut se représenter l'évolution du monde comme un automate : en entrée on a toutes les données du monde physique, et les lois de la physique permettent de déterminer le passage à l'état suivant. L'enchaînement des états représente le temps qui passe.

Mise à jour 10:

@?: Oui j'aime bien cette manière de penser : toute rencontre est une source d'enrichissement.

Mise à jour 11:

@glandulf : Oui je sais bien que la science n'a pas réponse à tout, mais je trouve qu'un raisonnement scientifique permet d'avoir une vision claire des choses. Je n'affirme rien, je ne fais que des hypothèses.

Mise à jour 12:

@ claber : oui tu as tout à fait saisi mon idée.

Mise à jour 13:

@Stéphane : bonne remarque. Difficile d'évaluer l'intelligence, c'est d'autant plus facile pour quiconque de trouver quelqu'un d'autre con. Quelque part on est toujours le con de quelqu'un.

17 réponses

Évaluation
  • il y a 1 décennie
    Réponse favorite

    Une partie de ce que tu dis me gêne. Je crois que tu penses qu'il n'y a pas d'acquis mais que de l'innée. Ce ne sont pas nos gênes qui nous conditionnent. L'éducation donnée par nos parents ou la société est la seule chose qui nous fait évoluer dans un sens ou l'autre, qui nous influence. Il n'y a pas de gêne de l'homosexualité, ni de l'intelligence, ni de la violence,... il n'y a que des gênes qui structurent notre physique (et encore les vrais jumeaux au bout de quelques temps se différencient).

    On ne naît pas mauvais ou bon, on le devient. Du moins, Rousseau a essayé de nous le démontrer. Pour lui, l'Homme naît bon et la société le corrompt.

    Ceux qui pensent que nos actions sont le reflet de ce que nous sommes peuvent se permettre d'avoir un jugement sur les autres.

    Chacun a ses limites dans la tolérance, surtout liées à son éducation, à son environnement, à ses lectures, à ses convictions... je ne pense pas que si tu vivais dans un autre pays, en Allemagne ou au Pérou, par exemple, tu serais la même.

    De même, je ne crois pas que la tolérance absolue soit une quête dont l'Homme a besoin. Notre développement personnelle depuis l'enfance est lié aux limites imposés par nos parents, notre éducation. C'est une protection et une sauvegarde de ce que nous sommes. J'accepte les ambivalences de l'homme et le fait qu'il se croie tolérant même s'il n'aime pas telle ou telle chose. La seule vrai richesse d'un peuple c'est sa diversité. C'est pourquoi, même si j'aime à me croire tolérant sur beaucoup de choses, je n'aime pas les religions qui veulent dupliquer le même Etre avec la même façon de penser ou de se comporter.

    @Kim

    Je comprend ta façon de penser mais je pense que l'être humain malheureusement ou heureusement n'est pas prévisible. Si le monde ou l'être humain était une formule mathématique alors ce serait plus les notions de probabilité qui donnent une formule mais finalement pas un résultat réel et concret mais surtout aléatoire.

    J'ai beaucoup apprécié la série de livres d'Isaac Asimov, FONDATION, avec sa notion de psycho-histoire. On essaye de prévoir mais au fur et à mesure du temps, une inconstante, qui devient la seule constante, modifie le comportement d'une société.

    A l'inverse de toi, même si on est régi par des lois strictes, je pense qu'il existe un peu comme en astronomie ou en physique d'"Einstein" (l'espace-temps), quelque chose que nous ne maitrisons pas. On parle alors de constante, souvent arbitraire, pour s'expliquer les phénomènes.

    Là ou je te rejoins, c'est que pour moi, il n'y a jamais de choix. Souvent on croit en avoir mais quand on a pris une direction, on s'aperçoit qu'il n'y avait pas de choix en fait. C'était le seul chemin que l'on pouvait prendre, le seul qui nous correspondait sur l'instant.

    Quant à l'éducation donnée, nous évoluons en fonction de ce que l'on côtoit. Nous nous positionnons pour ou contre cette notion. Et ainsi de suite, par rapport à toutes les notions que nous rencontrerons par la suite. C'est ce qui rend chaque être humain unique. Tout au long de sa vie et des nouvelles notions qu'il rencontrera, il se positionnera. Il y aura alors un ensemble de choses qui le rendra unique et il se complexifiera de plus en plus.

  • il y a 1 décennie

    J'aime bien ta question, en tout cas.

    Quand aux imbéciles... je suis carrément d'accord avec ta critique du cliché "Je ne suis pas raciste et j'aime tout le monde, sauf les c**s". Il est trop facile de s'en sortir comme ça. Que celui qui n'a jamais proféré de conneries me jette la première pierre!

    Je ne crois pas pour autant que nous ayons vraiment le choix de ne pas taper sur le nez de la bêtise quand elle en montre le bout. En poussant le raisonnement, on pourrait même éprouver de la gratitude envers les abrutis qui ont l'élégance de proférer eux-mêmes d'exemplaires bêtises afin de nous faire éprouver le plaisir de leur taper sur le mufle. (Qu'ils soient ici remerciés).

    Par ailleurs, quand un Desproges, par exemple, se déclarait en faveur de l'extermination des mercières ou proclamait sa haine (du fond de mon âme, etc.) des coiffeurs, (c'est ton commentaire sur la tektonik qui m'y fait penser), il me semble qu'il y avait certes là une moquerie à l'égard de traits de caractères associés communément à ces professions (parler pour ne rien dire, commérer...) mais que cette moquerie était avant tout un prétexte pour tourner en ridicule tous ceux qui sont tentés de réagir aux "problèmes" que d'autres humains leurs posent par la haine, l'amalgame (et éventuellement, de les "résoudre" par la pure et simple suppression des humains en question, que ce soit en se contentant de les envoyer mourir plus loin ou en s'en chargeant eux mêmes). D'ailleurs, les coiffeurs et les mercières, on devrait les renvoyer dans leur pays. Que fait Mr Hortefeux? (lequel, au vu de son appendice capillaire, aurait bien des raisons personnelles de s'en prendre aux capilliculteurs - mais je digresse...).

    Et qu'une partie de ceux qui avaient ri initialement des coiffeurs et des mercières se trouvaient alors pris à leur propre rire.

    Autrement dit, se proclamer raciste envers les cons, voilà qui est plutôt con.

    Pour ce qui est de l'acquis et l'inné, je ne crois pas être d'accord. Je ne saurais parler d' "intelligence de naissance" (ce terme n'a tout simplement pas de sens à mes yeux). Par contre, ce qu'il est certain que ni toi ni moi ni personne ne choisit, c'est le contexte social dans lequel nous sommes né, ce sont les conditions dans lesquelles (et face auxquelles) notre capacité à raisonner et à porter des jugements va s'élaborer. Il y a là des disparités terribles. Nous nous construisons certainement tous selon les mêmes lois, mais nous n'avons pas les mêmes briques sous la main.

    Et quelle que soit la conception philosophique qui sous tend notre compréhension de la liberté et de la pensée humaine, (idéalisme religieux ou réduction rationaliste) il me semble que tout cela relève de l'acquis - d'un acquis subi - mais en aucun cas de l'inné.

    Source(s) : (A propos de musique, je suis bien content d'ailleurs que monsieur Florent P. ait été banni et condamné à l'exil en Patagonie. N'aurait-on pas toutefois dû l'envoyer beaucoup plus loin? Parce qu'il est déjà arrivé à en revenir.)
  • Anonyme
    il y a 1 décennie

    Je n'ai rien contre les imbéciles tant qu'ils ne prétendent pas imposer leur imbécilité au reste du monde.

  • il y a 1 décennie

    " Autrement dit en quoi un pauvre abruti mériterait davantage votre mépris qu'un homosexuel, un juif, une femme ou toute autre victime à la mode ? "

    Dommage, tu viens d'anéantir ta question en faisant preuve d'étroitesse d'esprit.

    Good Luck for the next !

    @ Je sais mais c'était le piège à éviter. Il fallait formuler autrement.

  • Anonyme
    il y a 1 décennie

    Et moins on était nombreux

    Plus on était invincible

    Face aux imbéciles heureux

    Face aux imbéciles

    Certains de nous ont vieilli

    Certains se sont effacés

    Quelques Judas ont trahi

    D'autres se sont casser

    Pour un battement de cil

    Comme des imbéciles heureux

    Comme des imbéciles

    Source(s) : Michel Fugain
  • il y a 1 décennie

    "un pauvre abruti mériterait davantage votre mépris qu'un homosexuel, un juif, une femme ou toute autre victime à la mode ?"

    Si un juif est une victime pour toi je me demande se que tu penses des Palestiniens..

    Source(s) : Jedna si Jedina Bosna i Hercegovina!!
  • il y a 1 décennie

    non q un escroc aime les imbéciles puisque ces derniers sont maniable il peu les convertirent a xxxxx.

  • Anonyme
    il y a 1 décennie

    Bonjour,

    J'avoue que c'est un problème que je me suis souvent posé,

    et j'y ai répondu par un texte que je copie colle ici :

    l'accessibilité et les handicaps de l'intelligence

    et de la culture ?

    Proposition d'une introduction au problème par un exercice de statistique :

    1 - si l'on considère qu'un QI inférieur à 80 est invalidant.

    2 - si l'on considère que les QIs obéissent au modèle statistique de la courbe de Gauss.

    3 - si l'on sait que la moyenne des QIs est 100.

    4 - si l'on sait que l'écart type des QIs est 15.

    5 - si l'on sait qu'il y a beaucoup "d'accidents" qui plombent vers le bas cette courbe.

    Quel est le pourcentage minimum de gens qui ont un QI inférieur à 80

    et qui donc peuvent être donc considérés comme des handicapés dans un monde où l'intelligence est pouvoir.

    Comment résoudre cela ?

    en faisant une chose stupide,

    une chose que tout le monde peut faire :

    au lieu de vouloir être aimé

    par ce qu'on a raison et qu'on est intelligent,

    faire des efforts

    pour que ce qu'on dit soit compris

    par moins cultivé ou moins intelligent :

    Des mots précis,

    des textes courts,

    et une présentation claire

    ne suffisent pas toujours.

    Certains textes,

    certaines notions,

    ont besoin de dessins ou de croquis,

    d'une présentation originale

    et surtout de patience, de travail,

    et d'écoute du :

    "comment j'ai été (pas) compris ?"

    Réponse de l'exercice :

    Vous trouverez une aide

    et des réponses à mon introduction

    avec ces liens : Parlons QI.

    Le Quotient Intellectuel expliqué simplement.

    Comme quoi,

    quand on ne sait pas comment expliquer

    simplement une notion,

    chercher un lien qui explique à plus de gens

    d'une manière plus imagée et plus accessible

    est une solution possible.

    Tout ceci n'est évidemment qu'un début de solution,

    d'écoute de l'autre, de réflexions, de travaux et d'efforts.

    à plus.

  • Claber
    Lv 5
    il y a 1 décennie

    Il est possible que telle ou telle personne que j'aime soit un/une imbécile, l'amour étant essentiellement libre (on ne peut ni me l'imposer ni me l'interdire). Il va de soi que si j'aime une/un imbécile, ce n'est pas à cause de (ou grâce à) son imbécillité, mais "parce que c'était lui/elle, et parce que c'était moi".

    Sans doute ta question porte plutôt sur le respect qu'on peut (doit ?) avoir pour tout être humain, quel que soit son degré d'intelligence. Il est clair qu'on a tendance à qualifier de cons ceux qui agissent en barbares (témoignant d'un singulier mépris pour les manifestations de l'intelligence) et à les mépriser. Göring disait "Quand j'entends parler de Culture, je sors mon révolver" : cette phrase me révolte (mais elle me fait un peu plaisir car elle range les anti-intellectuels parmi les nazis ...)

    C'est vrai que les anti-intellectuels me révulsent - et peut-être devrais-je revoir ma position. Mais pour revoir ma position, que devrais-je faire ? Réfléchir ! (utiliser mon intelligence).

  • il y a 1 décennie

    bonjour,

    je crois que si l'on rencontre une personne, ce n'est pas par hasard qu'il soit génie, cons ou autres, la vie nous met face à une chose, un individu parce que par rapport à lui nous avons l'opportunité d' une expérience à vivre, aussi notre devoir est de dépasser L'ACTION / REACTION, qui nous pousse vers le jugement alors que nos états de consciences en attendent tout autre chose comme par exemple une meilleure gestion émotionnelle, un meilleur discernement, etc... Tout ce qui peut nous faire évoluer.

    Merci pour cette belle question

    Amitiés

  • il y a 1 décennie

    C'est pas faux... (et jolie avec ça.)

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