Peut on vraiment aimer son prochain comme soi même ?

" Tu aimeras ton prochain comme toi-même. " est une loi universelle. Et il faut aussi parfaitement comprendre le sens du mot " prochain ", comme Jésus l'a si bien défini avec la parabole du bon samaritain. Tout le monde n'est pas notre prochain, il faut bien faire la différence entre Schindler et Hitler :

- Celui qui s'aime lui-même aimera le bon samaritain qui lui porte secours comme lui-même, parce qu'il s'aime lui-même.

- Celui qui se déteste lui-même détestera le bon samaritain qui lui porte secours comme lui-même, parce qu'il se déteste lui-même.

Personne ne peut aimer son prochain s'il se déteste lui-même.

C'est pourquoi Jésus n'a pas seulement dit qu'il faut aimer son prochain, il a ajouté "comme soi-même" à juste titre.

Il faut aussi parfaitement définir le " je ".

Être soi-même, c'est aimer sa véritable nature d'enfant de Dieu.

Celui qui commence à haïr sa véritable nature d'enfant de Dieu se rejette lui-même et commence à avoir une fausse nature d'enfant du diable: cette personne n'est plus elle-même; c'est pourquoi au jugement dernier Jésus dira à ces enfants du diable qu'il ne les connaît point.

Oui, il est possible d'aimer le bon samaritain qui nous porte secours comme soi-même, à la condition de s'aimer déjà soi-même en aimant sa véritable nature d'enfant de Dieu.

Comment aimer le prochain comme soi-même et Dieu par-dessus tout ?

J'avais posé cette question il y a des années à un prêtre Carme.

Pour me répondre, il avait dessiné un cercle et avait dit : Dieu doit être au centre de ce cercle, et soi-même et le prochain sur le pourtour du cercle.

Je commence un peut mieux à comprendre car c'est difficile à réaliser, il faut diminuer son égo.

C'est la prière qui peut nous aider. Contempler Dieu partout où nous sommes, Le voir dans notre quotidien.

@Kito : Bonjour !

Honnêtement, pas toujours. Si mon prochain est Emile Louis... difficile.

Seulement en suppliant Dieu de nous en rendre capable; car de nous-mêmes nous ne pouvons rien faire de bon!

"Ce que tu donnes à l'autre, tu te le donnes. Ce que tu ne donnes pas à l'autre, tu te le prends." Je préfère cette pensée là..

A partir de là, si tu es avec les autres comme tu aimerais que l'on soit avec toi, si tu es droit dans tes bottes, que tu peux te regarder en face dans un miroir, sans te mentir, tu ne peux qu'être bien dans ta vie et dans ta tête.

c'est difficile mais j'essaye parfois

S'aimer soi même est déjà une chose difficile, alors aimer son prochain comme soi même est une chose encore plus difficile.

Moi j'essaie d'aimer mon prochain, de lui donner l'amour, d'aimer l'autre avec les yeux du Seigneur, avec ses qualités et défauts, mais parfois si l'on m'a fait du mal, je peux pardonner mais ne plus aimer comme avant, ne plus voir mon prochain avec les yeux du Seigneur.

Aime ton prochain comme toi-même", cette injonction est au cœur du message biblique.

Elle m’a longtemps (et continue) posé problème car je comprenais en fait "aime ton prochain" et j’omettais "comme toi-même".

De fait, je ressentais l’obligation d’aimer l’autre, d’aimer des personnes à l’encontre de mon inclination de ne pas les aimer pour leur méchanceté ou leur bassesse.

Une réponse possible pour obéir à cet ordre divin était alors de me dire que ce n’est pas à moi de juger de la méchanceté ou de la bassesse de mon prochain.

L’argument est imparable, mais il convainc plus l’esprit que le cœur.

Si au contraire je comprends le message divin "aime ton prochain comme toi même" comme l’injonction de s’aimer soi-même, j’emprunte une voie qui plait à mon esprit autant qu’à mon cœur et chemin faisant je perçois mieux que cet amour que je me porte doit s’appliquer à tous les hommes.

Engagé sur cette voie, surpris par cette nouvelle compréhension et avec le sentiment d’être proche du but, je découvre alors que la route est encore longue qui mène à l’amour de soi (De l’importance de s’aimer ). Car l’amour de soi passe par le respect de soi, plus qu’une idée générale c’est une somme de petites attentions que l’on se porte. L’amour de soi passe aussi par la pacification de nos conflits, ces conflits qui nous agitent et que nous transposons inconsciemment dans notre couple, notre famille, notre entourage, notre travail...

Et au final, si le monde manque tant d’amour pour son prochain, c’est probablement que nous sommes nombreux à nous aimer si peu.

Sans le vouloir, nous sommes une large majorité à aimer notre prochain comme nous même, c’est à dire si mal...

T’accepter, c’est la première sincérité ; aimer, c’est la première loi ; apprendre à être simple, c’est le début.

ça dépend du prochain lol

Je pense que l'on peut traduire cela par : "ne pas faire à autrui ce que l'on ne veut pas que l'on nous fasse".

Oui, je pense que l'on peut y arriver. Mais c'est un combat quotidien.

Un exemple concret : prendre le métro gratuitement. Quand tu appliques ce que j'ai écrit, tu ne prends plus le métro gratuitement. Tu te dis que si c'était toi l'exploitant du métro, tu n'aimerais pas que l'on ne paie pas son ticket. Un premier pas vers l'amour du prochain. Qui va beaucoup plus loin, bien sûr. Mais tout ceci est très concret. Il ne suffit pas de se dire intérieurement "Oh, comme j'aime mon prochain".

@gwenn66, merci !

@chmajecl, merci pour cette image, c'est difficile de ne pas se mettre au centre du cercle. Soit par orgueil, soit pas excès de modestie qui revient au même.

@jh de Côte d'Ivoire : habites-tu en Côte d'Ivoire (j'ai habité 2 ans à Biankouma) ?