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peut-on parler de division du travail conséquente au japon médiéval ?
3 réponses
- Cdt BridgerLv 6il y a 1 décennieRéponse favorite
Oui, le fonctionnement de la société japonaise au moyen-âge (c'est à dire du XIIIème siècle jusque 1868) est très différent de ce qui se pratiquait en occident et difficile à comprendre pour nous.
L'organisation de la société et la division du travail était basé sur un quasi-système de castes ou plutôt de hiérarchie entre les individus, basé sur leur origine sociale et leur métier.
Au sommet de la hiérarchie se trouve la classe des guerriers (武士, bushi). Elle comprend les shoguns, les samouraïs et leurs entourages. Ils reçoivent une éducation guerrière et lettrée. Cette classe a droit de vie et de mort sur l'ensemble des autres classes.
Les familles de bushi possédant le plus de terres étaient nommés les daimyō. Ces grands seigneurs étaient les plus nobles, après le shogun. Quand un japonais inférieur croisait un daimyō sur une route, il devait en sortir et se mettre à genoux pour le laisser passer.
Les Shimpan daimyô sont les familles de daimyō étroitement apparentées à la famille Tokugawa, les plus influents et les plus puissants.
Les Fudai daimyô sont les familles de daimyō qui se sont ralliées aux Tokugawa avant 1603. Cette caste puissante et nombreuse occupait généralement les hautes fonctions du bakufu.
Les Tozama daimyô sont les familles de daimyō qui se sont ralliées aux Tokugawa après 1603. Cette caste un peu éloignée du pouvoir va néanmoins jouer un rôle prépondérant dans la révolution Meiji en 1868.
Les Samouraï sont les bushi possédant le moins de terre. Ils sont fortement liés à des seigneurs, et, s'il arrive à malheur à leur maître, ils doivent se suicider. Ceux qui ne le font pas sont destitués et deviennent des rônin (samouraï sans maître).
Les Hatamoto sont des samouraïs qui ont comme maître le shogun. Ce sont de fidèles serviteurs du bakufu.
Les Samouraï des daimyô ont pour maître un daimyô, ils se doivent donc d'obéir d'abord au daimyô, parfois avant le shogun. C'est cette faiblesse de pouvoir du shogun qui provoquera sa perte.
Vient ensuite la classe des paysans (農民, nômin). Elle comprend une minorité de grands propriétaires terriens et une majorité de paysans souvent très pauvres. La raison de leur classement en haut de la hiérarchie, ainsi que la position des autres classes, vient en grande partie de l'importance que les Japonais accordaient à ceux qui « créent ». Les fermiers sont ceux qui créent la matière qui permet de vivre, c'est-à-dire la nourriture.
Après ceux qui « créent », viennent ceux qui « transforment », c'est-à-dire les artisans (工業, kôgyô).
En bas de la hiérarchie, viennent ceux qui vivent sans « créer », c'est-à-dire les marchands (商人, shônin). Pour les Japonais de l'époque Edo, l'argent est quelque chose de sale, un mal malgré tout utile et ceux qui en vivent ne méritent pas de faveur. Cependant, le décalage entre la théorie et la pratique est des plus flagrants pour cette classe. En effet, les riches marchands avaient bien plus de prérogatives que les pauvres paysans.
En marge de ces quatre classes sociales, il en existait deux autres qui restent encore aujourd'hui un tabou au Japon pour les discriminations qu'elles ont subies, les Burakumin
Les bouchers, les tanneurs et d'une manière plus générale toutes les personnes pratiquant une activité liée à la mort faisaient partie de la classe des parias (穢多, eta) ceci en raison des prèjugés bouddhiques de l'époque. Ce terme très péjoratif fut redéfini récemment sous le terme plus neutre de burakumin (部落民). Contrairement aux autres classes, même à la pire (voir Hinin ou eta-hinin, littéralement les «très sales»), les burakumin naissaient burakumin et ne pouvaient espérer changer de groupe. Malgré l'abolition officielle du statut de paria en 1871, les discriminations dont ils furent l'objet n'ont pas totalement disparu et certaines couches de la population japonaise moderne ne marieraient pas leurs enfants avec un membre d'une famille dont la lignée comprendrait un burakumin. Certains propriétaires immobiliers (en refusant de louer) ou certaines entreprises (en payant moins) pratiquent la ségrégation envers les burakumin. Aujourd'hui, la communauté burakumin compte plus de deux millions de personnes, dispersées dans plusieurs ghettos d'Ōsaka ou de Kyōto.
Si les burakumin étaient en marge de la société, il existait une classe qui en était totalement exclue, les « non-humains » (非人, Hinin). C'est la classe sociale de ce qu'on appelle péjorativement les « déchets de la société », c'est-à-dire les criminels et les mendiants. Mais, contrairement aux burakumin, ils avaient l'espoir, avec beaucoup de chance, de pouvoir réintégrer la société.
Source(s) : http://www.furugosho.com/moyenage/index.htm - LorkLv 4il y a 1 décennie
Oui et non
Oui pour la periode du moyen age classique et la fin du moyen age japonais. Cette situation est le resultat d'une reorganisation de la societe en systeme de caste issue de de la modification profonde de la perception de la religion.
L'instauration des castes au sein de la societe a pour consequence de definir des metiers possible pour chaque caste. Ainsi les medecin font-ils partis des intouchables, au meme titre que les croques-morts ou ceux qui ramassent les ordures. Le resultat est l'absolue necissite de repartir les activites professionelles en fonction de sa classe.
Non pour le haut moyen age japonais car on a une organisation plus proche de celle de l'Occident, a savoir des guerriers paysans. Le nombre d'emplois etant moins developpe que pour la periode qui suivra. Cet etat de fait est du sans aucun doute au fait qu'a cette epoque la societe japonaise emergee et se construisait. Il n'y a pas de reelle division du travail, le guerrier etant paysans.
- luluLv 7il y a 1 décennie
J'aime bien ton pseudo, mais je ne comprends rien à ta question. C'est pour un devoir ?