Salabreuil .

Bien sûr, il y a Breaking Bad, House, ou Boardwalk Empire, chefs d'oeuvre télévisuels. Mais plus discrète, il y a dans l'ombre "Rescue Me". Cette séries, chronique d'une caserne de pompiers de New York et dont le titre a été traduit très stupidement "les héros du 11 septembre" en France, est pourtant une des séries les plus intéressantes de ces dernières années. Quasi inconnue en France, où seules les deux premières saisons ont été diffusées en France, cette série est régulièrement boudée par les cérémonies type Golden Globes, n'y étant même pas sélectionnée.

Écriture remarquable, personnages complexes, attachants, pathétiques, drôles, tragiques, acteurs époustouflants, la série déglingue le mâle américain, le mythe du héros, du pater familias, se moque en permanence de ses hommes préoccupés par leur virilité... La peinture est-elle trop violente ? le propos trop acide ? La série est-elle arrivée trop tôt pour des américains qui n'ont pas encore fait le deuil de 9/11 ? Et en France, les références - notamment la culture et les traditions de la communauté irlandaise new-yorkaise seraient elles trop pointues pour le téléspectateur français ?

La série bon an, mal an, va faire ses 7 saisons et le dernier épisode est programmé pour être diffusé... le 11 septembre 2011. Et probablement dans une relative indifférence. Dommage de passer à côté d'une grande réussite télévisuelle.

Conclusion : si à 65 ans tu as besoin d'une retraite à taux plein pour survivre, c'est que tu as raté ta vie.

Tu n'avais qu'à avoir des stock-options, looser.

Et dire que certains pensent que la lutte des classes, c'est terminé...

Quand on a du patrimoine, des stock-options, des bons placements, des rentes et qu'on bénéficie du bouclier fiscal, la retraite, à taux plein ou pas, on la prend quand on veut et ce n'est pas un problème.

I

http://www.youtube.com/watch?v=rGbhSeh0gtE

La France voit le grand retour depuis quelques années du travailleur pauvre, tout droit venu du XIXème siècle et du capitalisme triomphant : ce cri de ras-le-bol et d'écoeurement est celle d'une femme dont la famille a du mal à joindre les deux bouts - le mari travaille, et elle, est en congé parental.

Homme politique - de gauche comme de droite - devrait trembler en écoutant la colère que contient ses mots angoissés. Colère face à des affaires qui placent les politiques et les élus au coeur d'un système corrompu par l'argent, colère face à des politiques qui connaissent bien mieux la réalité des salons de Mme Bettencourt que le quotidien de cette mère de famille, colère face à un monde où si peu possèdent tant alors que beaucoup n'ont presque rien.

Cette interview est la preuve même que l'affaire Bettencourt n'est pas un banal scandale de parti - mais bien une crise de régime, un régime dans lequel les français - sans voix pour la plupart- n'ont plus confiance. Comme elle le dit elle-même, c'est le nom de Woerth qui est cité, mais si cela avait été un autre, cela aurait été pareil...

Un interview dont évidemment les politiques devraient prendre la mesure en l'écoutant, mais nous aussi en tant que citoyens et électeurs...

http://graphics2.jsonline.com/graphics/news/img/ja...

http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/07/23...

En ce qui me concerne, j'ai une grande admiration pour Dennis Lehane (hormis Shutter Island, que je trouve surfait) - la série Gennaro-Mac Kenzie,bien sûr. Lehane a réussi, en créant son couple de détectives, à réinventer la figure du privé, et la moderniser. J'aime aussi cette construction habile où enquêtes et aventures sont le lieu de l'évolution et des crises de leur couple. Et enfin, pour le portrait social d'une ville moderne américaine, Boston. Beaucoup aimé aussi "Un pays à l'aube", formidable roman noir, historique, social.

J'admire aussi Ellroy, son souffle épique, sa noirceur, sa capacité herculéenne à soulever une époque comme on soulève un tapis pour voir les saletés qu'il y a dessous - je pense aux 50's du quatuor de Los Angeles. Mais j'en suis un peu revenu, car je suis moins convaincu par ces derniers livres, où je trouve qu'il en fait trop, et son style de plus en plus haché, ses constructions éclatées, une certaine complaisance dans la noirceur me semblent virer au procédé.

Une grande admiration aussi Georges Pelecanos, Charles Willeford et Edward Bunker. Je sais que ces deux derniers sont morts maintenant, mais disparus trop tôt, et relativement récemment, il me semble encore faire partie d'une génération contemporaine.

Et vous ? Des conseils ?

François Fillon a déclaré :

"“Il y a une règle qui doit s’appliquer à tout le monde, aussi bien à vous qu’à moi, qu'à Eric Woerth qui est la règle de la présomption d’innocence. On ne peut pas faire fonctionner une démocratie en se basant simplement sur des articles de presse, fussent-ils parfaitement bien documentés. (...)

Ceci étant dit, il y a aujourd’hui un doute qui pèse sur cette affaire (…). C’est un doute considérable qui fait peser une menace sur le fonctionnement même du gouvernement, de l’Etat, et je ne pense pas qu’on puisse rester très longtemps dans cette situation.(…) Il faut lever ce doute, et malheureusement le temps de la justice est tellement long qu’on ne peut pas imaginer que la justice lève ce douter à court terme.(…). Ou bien Eric Woerth est en mesure d’apporter des preuves irréfutables que cette affaire a été montée de toutes pièces et qu’il n’y est pour rien ou bien il faudra que le président de la République tire les conséquences de cette situation et change de ministre."

Ah flûte, faute de frappe.

Il faut remplacer "Eric Woerth" par "Dominique de Villepin". Je me disais aussi : cette déclaration date de mai 2006, quand Fillon était le conseiller politique de Nicolas Sarkozy...

Tout va bien, Eric...

Un hôtel particulier à Neuilly, des grands bourgeois, des réceptions privées où des ministres et des carriéristes politiques se bousculent et cherchent le soutien des plus grosses fortunes de France...

Franchement, on se croirait dans La Curée de Zola !

Source : Reporters sans Frontières. http://fr.rsf.org/press-freedom-index-2009,1001.ht...

La France détient le record d'Europe de procédures administratives et judiciaires à l'encontre de journalistes. Ce chiffre a fait un bond en 2009, d'où une chute de 8 places dans ce classement par rapport à l'année précedente. Nous sommes aujourd'hui distancés par de jeunes démocraties africaines (Mali, Afrique du Sud, Ghana), latino-américaines (Uruguay, Trinidad et Tobago) et même des pays qui reviennent de loin comme la Pologne, le Chili ou la Hongrie.

Harcélements, perquisitions, poursuites : ces procédures ont souvent pour but d'obtenir les sources des journalistes, au mépris du code élémentaire de déontologie de la profession.

Gageons que le nombre de procédures qui vont être lancées contre Médiapart va bien pourrir notre score de l'année prochaine...

Il y a deux jours, le service commercial de SFR - dont je suis client depuis plus de dix ans - m'a contacté pour me proposer ceci "Monsieur, pour vous remercier de votre fidélité, SFR est heureux de vous proposer pendant 24 mois une réduction de 10 euros par mois sur le montant de votre forfait si vous acceptez de vous réengager pour 24 mois". J'ai accepté, on a d'ailleurs beaucoup discuté, fait le point sur mon abonnement - tout cela était d'ailleurs enregistré.

Aujourd'hui, le service commercial de SFR me recontacte en me sortant ceci "Vous avez été contacté par erreur suite à un problème technique le 30/06/2010. Lors de cet appel, vous avez accepté de souscrire à FORFAIT dont nous ne pouvons malheureusement pas vous faire bénéficier."

J'appelle et on me dit que l'offre ne peut pas m'être proposé parce que je n'ai pas le bon forfait (j'ai un forfait soir et week-end gratuit - le bon vieux millenium) : tout cela avait pourtant été pointé lors de l'appel. Pour me dédommager, il me propose un mois gratuit - dont je n'ai un peu rien à faire.

Personnellement, je trouve que, commercialement, quand on fait une connerie, on l'assume - surtout après m'avoir sorti tout un laius sur le fidèle client que j'étais.

Ça, c'est pour l'aspect commercial.

Mais en ce qui concerne l'aspect légal ? SFR a t-il le droit de revenir sur une proposition commerciale , qui venait de la société et que j'ai acceptée ?

http://www.nicematin.com/article/faits-divers/un-o...

Il s'avère que ce monsieur est un proche.

Comme certains s'étonnent qu'on ait prescrit un arrêt de travail à un monsieur de 80 ans, je précise que l'ITT n'est pas une notion médicale mais juridique, et n'a rien à voir avec un arrêt de travail, elle correspond à une incapacité de travail personnel, il est donc possible de déterminer une ITT pour un enfant, un chômeur... ou un retraité.

Sur les faits, les deux parties ont leur interprétation : je n'y étais pas, c'est la parole de Robert (c'est son p'tit nom) contre celle des policiers.

Peut-être qu'il était en tort, peut être que non. La question n'est pas là. Car quels que soient ses torts (qui restent à prouver), on peut se poser des questions sur l'attitude de la police, qui est censée agir avec discernement, s'adapter et user de force à la mesure de la menace encourue.

Peut-on prendre au sérieux un policier dans la force de l'âge qui accuse sur le procès-verbal un monsieur de 80 ans, invalide civil, en pantoufle et en pyjama de "tentative de fuite" ? Et pour fuir où ? Chez lui - c'est à dire à dix mètres plus loin sur le trottoir où se sont déroulés les événements ?

Comment qualifier le fait que Robert, blessé à la tête, ait signifié dans le fourgon qui l'embarquait qu'il était sous anticoagulants, qu'aucun policier ne l'ait pris en compte, et qu'arrivé au commissariat, il soit resté une demi heure dans un coin, menotté, toujours en pyjama, sans soins et la tête en sang avant qu'enfin quelqu'un se décide à prévenir les pompiers qui l'emmèneront aux urgences ?

Si vraiment Robert a eu une conduite répréhensible, la réponse des

policiers était-elle adaptée à la situation ?

N'est-il pas inquiétant de constater que la police est incapable de gérer une tension avec une octogénaire invalide, en pyjama et en pantoufles, sans utiliser la violence et la brutalité ?

Question subsidiaire : la prochaine fois qu'une voiture flambera dans sa rue, pensez-vous que Robert préviendra encore la police ?

Chaque hiver, c'est la même rengaine : on découvre que l'hiver, il fait froid... et, oh, stupeur, il peut neiger ! Et vous savez quoi ? La neige, ça glisse. Et puis ça mouille. Et puis c'est froid aussi (comme l'hiver)...

Si ça, ce n'est pas de la non information...

Chaque année, stupeur et consternation des médias dès qu'il y a une chute de neige. Et c'est parti pour 20 minutes d'infos sans intérêt sur une route bloquée ou sur Monsieur Machin qui peut pas aller au boulot. Ça, c'est du journalisme !

J'imagine que pendant ce temps là, on parle pas des sujets qui fâchent.

Mais, bon, qu'il fasse froid et qu'il neige en hiver, je conçois difficilement cela comme une information.

Je trouve plus inquiétant de constater que nos dirigeants prennent une mine consternée, et qu'on nous parle de paralysie (défaillance des infrastructures, menace de panne générale EDF, traffic routier et ferroviaire perturbé et autres scénarios qui feraient pâlir de jalousie Roland Emmerich) dès qu'il y a trois flocons de neige et un thermomètre qui passe en-dessous de zéro. On en est là, vraiment ?

Parce que franchement, avec des responsables politiques qui découvrent que l'hiver, il gèle, je me dis que le niveau de l'ENA, c'est pas terrible.

Enfin, il y a le problème des SDF. Mais j'aimerais rappeler que le sort des SDF est un scandale durant toute l'année - pas seulement saisonnier, pas seulement en hiver. Mais il nous faut le froid pour que nous autres, braves gens, nous puissions nous identifier au SDF, parce que nous souffrons aussi du froid en hiver. Il serait bon d'informer les population (et les politiques) que les hypothermies de demi-saison sont fréquentes aussi, hélas : si la seule réponse à ce problème est une politique d'urgence, c'est qu'il est déjà trop tard. Cela veut dire que ni les mesures nécessaires, ni une gestion sérieuse (et à long terme) du problème par les politiques n'ont été mise en place.

Le cas est le suivant : un propriétaire privé (ce n'est pas un bailleur social ou professionnel) vient voir l'état d'un petit pavillon avec un entrepreneur qui constate que le logement menace de s'effondrer. Les locataires doivent donc être relogés en urgence pendant une période de deux à trois mois minimum. Le propriétaire propose un logement temporaire avec une surface plus ou moins équivalente.

Mais est ce que cela suffit pour dédouaner le propriétaire ? Quelles sont les obligations de celui-ci en ce qui concerne le déménagement des biens des locataires et le coût de celui-ci ? Qui le prend en charge (ainsi que le coût du réemménagement à l'issue des travaux) ? Qu'en est-il en ce qui concerne les abonnements - électricité, internet, eau, tél ... et les frais que peuvent occasionner des coûts de connexion temporaire ? Le loyer est-il dû durant les travaux ? etc...

Ce n'est pas un problème de gauche ou de droite : la France entière se marre devant le ridicule de ce clip, qui mélange artifices du show-biz le plus vulgaire et politique.

Le problème, c'est qu'aucun parti n'est à l'abri de pondre ce genre de nullités. Ils sont nombreux ceux qui seraient prêts à se fourvoyer dans la vulgarité pour satisfaire les sirènes de la communication.

Il n'y a aucun discours derrière ce clip, aucun projet politique : changez les t-shirts et la gueule des personnalités qui y participent, et vous vous rendrez compte que n'importe quel parti aurait pu faire ce clip insipide au slogan passe-partout ("changer le monde" !!!!). PS, Ecologie, Modem, FN...

Voilà où en est réduit la politique, quand la seule préoccupation, et qui occulte tous les autres problèmes, c'est la conquête du pouvoir et la recherche de la notoriété en racolant par des coups médiatiques.

J'aimerais savoir si on peut se servir d'un moniteur Apple (par exemple un Apple Cinema HD Display) pour regarder DVD, K7 ou Blue-Ray. Ou, dis autrement, peut-on relier une péritel ou une hdmi à un bidule qui permettrait une entrée auxiliaire sur le moniteur ?

A lire, cet article bien pimenté de Christian Lehmann, médecin et écrivain, :

http://enattendanth5n1.20minutes-blogs.fr/archive/...

« Monsieur Éric Raoult attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur le devoir de réserve, dû aux lauréats du Prix Goncourt. En effet, ce prix qui est le prix littéraire français le plus prestigieux est regardé en France, mais aussi dans le monde, par de nombreux auteurs et amateurs de la littérature française. A ce titre, le message délivré par les lauréats se doit de respecter la cohésion nationale et l'image de notre pays. Les prises de position de Marie Ndiaye, Prix Goncourt 2009, qui explique dans une interview parue dans la presse, qu'elle trouve "cette France [de Sarkozy] monstrueuse", et d'ajouter "Besson, Hortefeux, tous ces gens-là, je les trouve monstrueux", sont inacceptables."

L'Académie Goncourt n'est pas une institution publique, et je ne vois pas au nom de quoi Marie Ndaye devrait "respecter la cohésion nationale et l'image de notre pays", cohésion et image que la clique de pervers narcissique actuellement au pouvoir a largement fait voler en éclat.

C'est vrai, après tout : pourquoi ?

http://www.youtube.com/watch?v=yae3P1qoOa4